La scĂšne reggae roots de Reims
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La scĂšne reggae roots de Reims
Tout commence dans les annĂ©es 1989-90 avec Oracle, groupe mythique de la scĂšne reggae roots rĂ©moise fondĂ© par le trĂšs charismatique et vibrant JoĂ«l Cheron, plus connu sous le nom de Mojah. De ce groupe, qui se sĂ©pare en dĂ©cembre 1993, naĂźt Kayans (pour Kaya and Soul) avec Ă sa tĂȘte Jean Michel Ivanes dit JimaĂŻ (ex-batteur/ bassiste dâOracle). Au milieu des annĂ©es 1990, Oracle, dotĂ© dâune nouvelle formation, et Kayans symbolisent alors le noyau dur du mouvement reggae roots rĂ©mois, influençant une multitude dâartistes, dont : le rĂ©voltĂ© et trĂšs engagĂ© David « Dave » Seydi qui contribue Ă la crĂ©ation de Blueskank en 1995; Mam et Fatiha qui fondent le groupe Life Tree en 1998 ; lâhypnotique et trĂšs polyvalent ZĂ© Jam qui, depuis 1994, enchaĂźne les collaborations (Chicken Rice, Blueskank, Original Spirit, Lick Zamba, Sangatiti, Kayans, Saye Di A Sound System, Vincent Courtois, Francis Le Bras etc.); et Azkane, actif Ă Reims depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000. Dans la mĂȘme veine, le dernier-nĂ© des groupes est Mr Haze & the Sons of Africa (2006). So fasten your seat belts and letâs go back to this amazing story⊠ORACLE (1989-1997) Tous ceux et celles qui ont eu lâoccasion de voir Oracle en live, sâaccordent Ă dire quâil sâagit du groupe le plus roots, le plus brut et avant-gardiste de toute lâhistoire du reggae rĂ©mois, voire mĂȘme pour certains du reggae français. La solide rĂ©putation du groupe Ă©mane de la personnalitĂ© de son sulfureux et charismatique leader, Mojah, autodidacte, multi-instrumentiste et chanteur Ă la voix dense, ample, rocailleuse et « pleine dâĂ©motion qui ne laisse personne indiffĂ©rent» selon Godwill (ancien guitariste solo dâOracle, de Kayans et dâAlpha Blondy). Ce dernier ajoute quâ «il a mis le pied Ă lâĂ©trier Ă quasiment tous les musiciens de reggae de Reims y compris Ă moi-mĂȘme ». Pour Dave de Blueskank, Mojah câest, sans hyperbole, « le Bob Marley malgache ! ». Revenons donc sur la genĂšse de ce phĂ©nomĂšne Oracle avec JimaĂŻ (ex-batteur/ bassiste dâOracle) qui se remĂ©more les dĂ©buts avec nostalgie : « Ă lâorigine du groupe, dans les annĂ©es 1989-90, il nây avait que Mojah et un rĂ©unionnais, Jean-Paul, qui jouait du clavier. CâĂ©tait mon voisin, Ă Bonaparte dans le quartier Croix-rouge. Je le connaissais et jâallais donc de temps en temps chez lui. Un jour, jây ai croisĂ© Mojah et câest comme ça quâon a commencĂ© Ă jouer ensemble : Jean-Paul au clavier, Mojah Ă la guitare et au chant et moi aux congas. Mais Ă lâĂ©poque, il nây avait pas encore de groupe, on jouait juste comme ça, pour le fun. Puis, un jour, Mojah est venu chez moi et mâa dit quâil voulait faire un groupe et quâil cherchait des musiciens. Câest ainsi quâil ma proposĂ© de jouer de la batterie car il savait que jâen avais dĂ©jĂ jouĂ© auparavant dans un groupe de rock â dans lequel je jouais dâailleurs avec Mam de Life Tree. Connaissant le gars et ayant dĂ©jĂ entendu sa voix, je savais quâil avait un fort potentiel pour rĂ©ussir. De plus, la vibe quâil dĂ©gageait mâavait quelque part subjuguĂ©; lorsquâon jouait ensemble, jâen avais des frissons. Jâai donc immĂ©diatement acceptĂ© sa proposition et laissĂ© tomber la fac. Câest ainsi que le groupe est nĂ©. Au dĂ©part il y avait donc Mojah (guitare rythmique, chant), Nirina RakotonoĂ«l dit Billy Ray Valentine (clavier) â Jean-Paul avait dĂ» rentrer Ă la RĂ©union suite Ă des problĂšmes familiaux et câest Billy qui a pris sa place â un nĂ©o-calĂ©donien qui sâappelait Sonny (basse) et Marie-Louise, la sĆur de Mojah qui venait parfois faire les chĆurs. VoilĂ la formation originelle !
Photo 1 : Mojah au chant et Sonny Ă la basse au dĂ©but des annĂ©es 1990 au Centre Social Watteau Ă Reims. On a commencĂ© Ă faire quelques concerts Ă Reims, ce qui nous a permis dâacheter un peu de matĂ©riel, dont une guitare pour Mojah et une basse pour Sonny qui a malheureusement dĂ», lui aussi, rentrer urgemment en Nouvelle-CalĂ©donie Ă cause de problĂšmes personnels. La veille de son dĂ©part, il est venu chez moi et mâa donnĂ© sa basse, me confiant son poste de bassiste au sein du groupe. Câest ainsi que je suis devenu le bassiste du groupe et quâon a recrutĂ© Ă la batterie, Barou, un pote malien, un super batteur qui sortait de lâĂ©cole de batterie Dante Agostini. Par la suite, on a recrutĂ© Fabien Marly dit Slide (trombone), qui avait obtenu le premier prix de trombone au Conservatoire de Reims et qui nous a amenĂ© son binĂŽme et cousin, Guillaume Didier dit Dee-Guy (trombone). Et lĂ , pour moi, câĂ©tait lâapothĂ©ose ! Ce groupe-lĂ , câĂ©tait LE GROUPE avec Barou Ă la batterie, Slide et Dee-Guy aux cuivres, moi Ă la basse, Billy au clavier et Mojah Ă la guitare et au chant. Dâailleurs Mojah, quel chanteur ! Jâai vu plein de chanteurs dans ma vie, aussi bien en France quâĂ lâĂ©tranger, mais je nâen ai jamais vu qui dĂ©gagent autant dâĂ©motion, en plus dans une langue que je ne comprends pas, le malgache. Mojah, câest lâĂ©motion pure, lâexception, câest lâArtiste avec un grand A. Ce gars il est mystique ! » Cette formation dâOracle dont nous parle JimaĂŻ date des annĂ©es 1991-92. Ă cette Ă©poque, le groupe fait de nombreux concerts Ă Reims et ses alentours, ainsi quâĂ lâextĂ©rieur, Ă Annecy par exemple ou Ă ChĂątillon-sur-Seine en premiĂšre partie de MC Solaar lors de sa tournĂ©e « Bouge de là ». Le dĂ©part de Barou vers 1992 entraĂźne lâarrivĂ©e de Christian Levry alias Chris ou Gbele (batterie, percussions). Dâautres changements interviendront avec la venue de Jean-Michel Londas dit Iwe (guitare solo), Slide passe alors Ă la basse en plus des cuivres et JimaĂŻ Ă la guitare rythmique avant de se mettre progressivement au chant.
Photo 2 : Oracle en concert dans un club de la ville en juillet 1993. On distingue : Mojah (chant), Dee-Guy (clavier), Chris (batterie), Billy (guitare) et Slide (basse).
Photo 3 : JimaĂŻ Ă la guitare ; on peut distinguer Mam de Life Tree dans le fond (juillet 1993). En 1993, le groupe enregistre deux titres, « Mit San Ganava » (chantĂ© par Mojah) et « Irie » (chantĂ© par JimaĂŻ), sur une compilation locale, CrĂ©ons de Couleurs, avant de se sĂ©parer en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e. En effet, pour des divergences dâopinion sur le fonctionnement du groupe, les membres dâOracle se scindent en deux clans : Mojah et Billy dâun cĂŽtĂ©, JimaĂŻ, Iwe, Slide, Dee-Guy et Chris de lâautre. Ces derniers fondent Kayans en 1994. Quant Ă Mojah et Billy, ils dĂ©cident de continuer lâaventure Oracle en donnant leur chance Ă une bande dâamis dâenfance qui se font appeler les Bobols (un mot dĂ©rivĂ© du surnom de Robert Nesta Marley, Bob), composĂ©e de Sylvain alias Schnoops, Edouard, SaĂŻd, Aristide dit Faya, Jacques Wagala et Nabil Guermat. Cette seconde formation dâOracle « Ă©tait une vĂ©ritable Ă©cole » souligne Jacques. « Nous dĂ©butions dans la musique, mais Mojah a cru en nous et nous a donnĂ© une chance ; il a pris le temps de nous former musicalement, lâun aprĂšs lâautre, et de nous apprendre Ă jouer de diffĂ©rents instruments » ajoute-il. Cette nouvelle formation est certes, « moins expĂ©rimentĂ©e que le premier Oracle dâun point de vue musical, mais encore plus authentique et plus roots» dâaprĂšs de nombreux amateurs de reggae rĂ©mois. Dâailleurs, pour Mojah, « le deuxiĂšme Oracle compte plus que le premier car avec les Bobols, Oracle formait une vraie famille ». De mĂȘme, pour Dave de Blueskank, « le vĂ©ritable Oracle câest le deuxiĂšme car il nây avait que des rude boys dans ce groupe! » En effet, cette seconde formation dâOracle se diffĂ©rencie de la premiĂšre dans le sens oĂč il nây a, pour ainsi dire, que des jeunes de quartiers formĂ©s sur le tas et dotĂ©s dâune personnalitĂ© bien dĂ©finie.
Photo 4 : des membres de la 2nde version dâOracle. De gauche Ă droite : Schnoops, Mojah, SaĂŻd , Jacques, Edouard et Faya. Au dĂ©but, le groupe peine un peu Ă trouver ses marques mais donne tout de mĂȘme de trĂšs beaux concerts, notamment lors des premiĂšres parties de Burning Spear (le 1er fĂ©vrier 1994) et des Wailers (le 5 juin 1994) qui ont toutes deux lieu Ă lâUsine (la fameuse salle de la rue Lesage dirigĂ©e Ă lâĂ©poque par Michel Jovanovic, fondateur de Mediacom, lâune des plus grandes agences europĂ©ennes de management dâartistes reggae, dont les bureaux sont toujours Ă Reims). En 1995, Billy quitte Reims ; le groupe sâaffine et se compose dĂ©sormais de six membres qui formeront le socle dâOracle : Mojah (chant, guitare rythmique), Godwill Lemon alias Hendrix (guitare solo), Faya (guitare rythmique, percussions ; pour la petite info, Faya qui est gaucher joue avec une guitare de droitier en ayant inversĂ© les cordes), Jacques (basse), Nabil Guermat (batterie) et son frĂšre cadet Karim Guermat alias Mamabed (clavier). Pendant deux ans, le groupe va alors se produire dans de nombreux bars, salles et discothĂšques, faisant frissonner le public Ă chaque concert. Parmi ces lieux oĂč joue Oracle, citons, entre autres, lâincoutournable Usine (notamment lors dâun mĂ©morable hommage Ă Bob Marley avec Kayans et Chicken Rice, un groupe afro-reggae de ChĂąteau-Thierry), le ChĂąteau dâeau Ă Croix-rouge, le Happy Days de Rethel et le Lac de BĂ©ron qui sera le dernier concert du groupe avant sa sĂ©paration dĂ©finitive fin 1996. En effet, dĂ©chirĂ©s par des relations internes tendues, les membres dâOracle dĂ©cident dâun commun accord dâarrĂȘter le groupe, pourtant en pleine ascension, ce qui met fin Ă cette lĂ©gende du reggae rĂ©mois. Hendrix jouera par la suite avec Kayans dans lequel il sera surnommĂ© Gitsy ; Nabil rejoindra Blueskank, Life Tree puis Kayans; Mamabed rejoindra Ă©galement Life Tree ; Faya sâinstallera Ă Montpellier oĂč il sortira un album Lasso Na Lasso sous le nom de Faya Dread ; et Jacques vit aujourdâhui sur Paris oĂč il monte actuellement un label (5.1) et travaille sur un projet de compilation avec des artistes comme Princess Erika, Manu de Baobab, Takana Zion, MoâKalamity et lâun des meilleurs backing band de Paris, le RMI Reggae Music International, composĂ© entre autres de Junior & RiChacha (Alpha Blondy, les Wailers, Jimmy Cliff, Third World, U-Roy). Quant Ă Mojah, aprĂšs quelques expĂ©riences en solo et un petit passage Ă vide, il se pourrait quâil revienne sur le devant de la scĂšne et quâil soit prĂ©sent sur la compilation de Jacques.
Photo 5 : Oracle en rĂ©pĂ©tition en 1995 chez Sylvie. De gauche Ă droite : Hendrix, Faya, Jaques, Mojah, Mamabed et Nabil. Concluons sur ces mots, dâaprĂšs ZĂ© Jam : « Mojah, câest un mystique, un mystique qui vit sa musique hors scĂšne et sur scĂšne. Câest un chaman car il se fiche des retombĂ©es sociales de son art ; il est possĂ©dĂ© par son art. Il est dans un voyage et ce sont ceux qui sont autour de lui qui peuvent dĂ©couvrir les couleurs de cet art. Câest un peu comme lâimage de lâalbatros ». Il nâa vraiment pas tort puisque Mojah, lui-mĂȘme, dit : « je suis un navigateur, un navigateur social, spirituel et musical ! » Contact : Jacques Walaga : 06 73 25 01 57 KAYANS (depuis 1994) Comme nous lâavons vu plus haut, le groupe sâest formĂ© dĂ©but 1994 aprĂšs la sĂ©paration de la premiĂšre formation dâOracle. Au dĂ©part, il y a donc JimaĂŻ (chant, guitare rythmique), Dee-Guy (clavier), Slide (basse), Jazz (trombone), Chris (batterie) et Iwe (guitare solo). Kayans dĂ©veloppe alors un style roots qui est le fruit dâune recherche permanente et dâune osmose musicale. AprĂšs seulement quelques mois dâexistence, le groupe sâappuie sur ses premiĂšres compositions pour assurer, Ă lâUsine, la premiĂšre partie dâIsraĂ«l Vibration (avril 1994) et des Wailers (juin 1994, Oracle fait dâailleurs partie du plateau). Sâensuit une tournĂ©e estivale dans des cafĂ©s-concerts du sud-est de la France, puis Ă nouveau la premiĂšre partie des MĂ©ditations (novembre 1994).
Photo 6 : Kayans Ă ses dĂ©buts. De gauche Ă droite : Slide, Iwe, JimaĂŻ, Chris (accroupi), Jazz et Dee-Duy. LâannĂ©e 1995 dĂ©bute par la premiĂšre partie de Culture Ă lâUsine, suivie de lâhommage Ă Bob Marley mĂ©morable, toujours Ă lâUsine. Cette annĂ©e sera Ă©galement ponctuĂ©e par lâenregistrement de cinq morceaux sur cassette (rĂ©alisation sur 8 pistes TASCAM 688). LâannĂ©e suivante est marquĂ©e par des changements importants dans le groupe qui se consolide : Slide et Iwe quittent le groupe et sont remplacĂ©s respectivement par JP Aboley Ă la basse et Godwill, dit dĂ©sormais Gitsy, Ă la guitare solo ; de mĂȘme, arrivent deux nouveaux, Fabien « Juanet » Roynette aux percussions et surtout Morad Khatib alias le Doctor Wise (clavier, trombone) qui deviendra le vĂ©ritable bras droit du leader incontestĂ© du groupe, JimaĂŻ. En 1996, Kayans tourne sur la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne et dans le sud-ouest entre Bordeaux et Bayonne, puis se produit en fin dâannĂ©e devant 2500 personnes lors du Festival Octobârock (Reims). La soirĂ©e rĂ©unit Kayans, Niominka-bi, LKJ et Alpha Blondy. En 1997, ils enregistrent un quatre titres, Livin In Hope, tirĂ© Ă 1100 exemplaires, et font une nouvelle tournĂ©e de vingt-sept dates dans la rĂ©gion bordelaise.
Photo 7 : Kayans en novembre 1998. De gauche Ă droite : Chris, JP, Dee-Guy, JimaĂŻ, Doctor Wise et Guitsy. LâannĂ©e 1998 est marquĂ©e par le Printemps de Bourges (scĂšne ouverte) et une tournĂ©e de cinq dates avec les Gladiators. LâannĂ©e suivante, Gunman qui remplace JP Ă la basse arrive au sein du groupe, sâensuit une tournĂ©e nationale de treize dates avec les Gladiators. En 2000, les Kayans prĂ©parent une tournĂ©e de six semaines au BĂ©nin et enregistrent dĂšs le dĂ©but de lâannĂ©e une cassette comportant huit titres, Lovin You, un travail qui servira Ă la promotion de la tournĂ©e qui se dĂ©roule du 22 juillet au 10 septembre. Durant ce sĂ©jour, le groupe donne une quinzaine de concert dont un au Stade de lâAmitiĂ© de Cotonou devant 30 000 personnes. Ă leur retour, les Kayans intĂšgrent la prestigieuse Ă©curie de la sociĂ©tĂ© Mediacom et enregistrent leur premier vĂ©ritable album, Perds la raison, qui sort en 2002. Cette annĂ©e-lĂ , le groupe tourne avec les Gladiators (quinze dates dont le Zenith de Paris). Ils consolident aussi un projet qui leur tient Ă cĆur, la crĂ©ation dâun studio dâenregistrement : le System Dub. Sâensuivent des annĂ©es un peu plus calmes au niveau tournĂ©es, destinĂ©es surtout Ă lâenregistrement de maquettes dâalbums. Des changements sâopĂšrent aussi au sein du groupe : en 2003, Chris est remplacĂ© par Nabil (ex-Oracle) ; en 2004, Gunman quitte les Kayans, remplacĂ© par un ancien membre, Slide. En 2006, les Kayans reviennent avec un nouvel album, Zion, enregistrĂ© avec les Gladiators au studio Anchor Ă Kingston (JamaĂŻque). AprĂšs quelques datent ayant servi Ă promouvoir lâalbum (Ă la Cartonnerie de Reims le 1er avril 2006 ; au Festival Transes Atlantic de Safi, au Maroc, en juillet 2006 ; Ă lâElysĂ©e Montmartre le 28 janvier 2007 etc.), le groupe envisage dĂ©jĂ de sortir un prochain album. Ă noter le dĂ©part de Godwill en avril 2006, dĂ©bauchĂ© par Alpha Blondy avec qui il jouera jusquâen juin 2007. Aujourdâhui, la nouvelle formation des Kayans est donc la suivante: JimaĂŻ (chant, guitare rythmique), Doctor Wise (clavier, trombone), Pascal Miseria alias German (batterie), Slide (basse), Iwe (guitare solo), Arnaud Cochenet (trompette), Nicolas Vasquez (trombone) et Christelle (ChĆurs).
Photo 8 : Kayans Ă lâElysĂ©e Montmartre le 28 janvier 2007 : Iwe (guitare), German (batterie) et JimaĂŻ (chant). Discographie : Kayans, Perds la raison, Mediacom, 2002. Kayans, Zion, WTPL Music/ Kayans, 2006. Contact : kayans@hotmail.com http://www.myspace.com/kayansrootsreggae http://www.myspace.com/kayansreggae BLUESKANK (1995-1998) Le groupe Blueskank naĂźt en 1995, Ă la CitĂ© universitaire GĂ©rard Philipe (GP), de la rencontre entre trois Ă©tudiants, Adebo, dit Ade (originaire du BĂ©nin), Dave (originaire du SĂ©nĂ©gal) et Didier « DaĂŻder » Goba (originaire de CĂŽte dâIvoire). En fait, selon Dave, câest DaĂŻder, alors batteur de Chicken Rice, qui pousse ses deux amis Ă monter un groupe. « On aimait le reggae et on avait lâhabitude de faire des bĆufs Ă GP. Un jour, Didier nous a demandĂ© â pourquoi on ne ferait pas un groupe ? Et câest parti de là », dit-il. « Ade est vite parti, et Didier et moi avons cherchĂ© dâautres musiciens. Câest ainsi, quâau fil du temps, on sâest retrouvĂ© avec Didier Ă la batterie, Fabien David aux percussions, Nabil au clavier, Pierre Dufosse Ă la guitare solo, JosĂ© Pinto Ă la basse, Omar Moubine au clavier et aux choeurs, Antoine Lorain au saxophone et moi au chant, Ă la rythmique et aux chĆurs », rajoute-t-il. Dave est tombĂ© tout jeune dans le reggae par le biais de son pĂšre qui lâinitia Ă Tosh, Burning Spear et autre Morley ; il est aussi Ă lâĂ©poque fan dâOracle (« il mâarrivait de sĂ©cher la fac pour aller assister aux rĂ©pĂ©titions dâOracle qui avaient lieu chez Karim et Nabil » mâavoua-t-il un jour, avant de me confier « quand Mojah chantait, jâen tremblais »). Il est donc tout naturellement propulsĂ© chanteur du groupe. Viendront ensuite se greffer Mam (saxophone, chĆurs) et Jam (chant, chĆurs). DĂšs lors, rĂ©unis autour de la mĂȘme passion pour le reggae, ces musiciens jouent une musique reggae-blues sur fond dâharmonies vocales, soutenue par des textes engagĂ©s. On se souvient, en effet, de titres comme : « Africa » (composition de Dave), qui pointe du doigt lâexploitation de lâAfrique par les Occidentaux ; « Hear Them Cry » (composition de Dave), un morceau Ă lâĂ©gard des sufferers ; « Mystic Country » (Dave) ; « Promised Land » (Dave) ; « White Mask » (Dave), dĂ©nonçant les Noirs complexĂ©s vulgairement appelĂ©s « bounties » ; et « Mabouni » (composition de Jam), signifiant « jây crois » en bulu (langue parlĂ©e principalement au Cameroun) et traitant des ravages du virus Ebola et du SIDA. Le style de ces jeunes musiciens puise son originalitĂ© dans la diversitĂ© de leur origine, culture et influences.
Photo 9 : Blueskank en concert au Tigre. Dave (guitare, chant) et Jam (chant). Parmi leurs prestations, citons notamment : la premiĂšre partie des Gladiators et de Max Romeo Ă lâUsine (27 mai 1997) ; la premiĂšre partie de Sinsemilia et de Sergent Garcia Ă lâUsine (16 octobre 1997) ; la premiĂšre partie de Lee Scratch Perry Ă la Laiterie Ă Strasbourg (fin dĂ©cembre 1997) et la premiĂšre partie de Mutabaruka Ă lâUsine (6 fĂ©vrier 1998). Blueskank se sĂ©pare en 1998, certains membres arrĂȘteront la musique, dâautres, en revanche, comme Dave, Didier ou Nabil rejoindront Life Tree (fondĂ© par Mam et Fatiha dĂ©but 1998). Dâautres enfin comme Jam continueront leur carriĂšre en Ă©lectron libre, multipliant encore et toujours les collaborations. LIFE TREE (depuis 1998) Mam et Fatiha sont les deux membres fondateurs de Life Tree. « Life Tree a commencĂ© Ă se former quand je jouais encore dans Blueskank, Ă la grande Ă©poque de lâUsine », dit Mam. « En fait, lors de nos premiers concerts, on Ă©tait backĂ© par les Blueskank » ajoute-t-il, « puis, lorsquâils se sont sĂ©parĂ©s, on a rĂ©cupĂ©rĂ© quelques membres du groupe ». En effet, les premiers membres de Life Tree sont Dave (basse), Didier (batterie), Fatiha (chant, choeurs), Mam (chant, chĆurs, saxophone), Omar (clavier), Pierre (guitare rythmique) et Iwe (guitare solo). Par la suite, Nabil remplacera Didier Ă la batterie, avant de cĂ©der sa place Ă Chris qui jouera dans le groupe pendant 5 ou 6 ans. Quant Ă Mamabed (ex-Oracle), il prendra la place dâOmar au clavier. Aujourdâhui, le groupe se compose de Romain (clavier), Fatiha (chant), Mam (chant), Simon (batterie), ClĂ©ment (guitare) et Dave (basse).
Photo 10 : de gauche Ă droite : Romain, Fatiha, Mam, Simon, ClĂ©ment et Dave en 2007. Comment dĂ©finir Life Tree ? Câest un groupe de musiciens rĂ©unis autour dâun mĂȘme esprit dâunitĂ© et ayant la volontĂ© de prolonger un message de paix au nom de toutes les diffĂ©rences. Life Tree, câest aussi lâarbre de vie, symbole de la vie physique et spirituelle, universellement rĂ©pandu dans toutes les cultures tout comme le message profond des racines du reggae. Life Tree, câest enfin le reggae au fĂ©minin et au masculin, sâattachant Ă trouver lâharmonie vocale afin de faire passer lâĂ©motion des moments accomplis Ă travers charme et douceur, mais aussi plainte et rĂ©volte. Parmi les morceaux Ă succĂšs de Life Tree, citons notamment : « Jah Driver » ; « Birds » ; « Harmonie » ; « Song Of Hope » et le texte de Martin Luther King « I Have A Dream ». Concernant les concerts, voici une liste non exhaustive des lieux oĂč ils se sont produits : la CitĂ© Ă Troyes (novembre 2001) ; le Kraft Ă Reims (janvier 2002) ; lâOrange Bleue Ă Vitry-le-François (mars 2004) ; la MĂ©diathĂšque CathĂ©drale Ă Reims (dĂ©cembre 2006) etc. Contact : Mam : 06 12 72 61 03 ou lifetree.reggae@gmail.com http://life.tree.free.fr/ ZE JAM (depuis 1994) Ze Jam, qui dĂ©borde de musicalitĂ© et dâinventivitĂ©, revient briĂšvement sur son parcours musical et ses nombreuses collaborations : « jâai commencĂ© avec Chicken Rice pour payer mes Ă©tudes ; câĂ©tait exactement aprĂšs la dĂ©valuation du Franc CFA en 1994. [Notons que Jam est arrivĂ©e du Cameroun en 1986 pour poursuivre ses Ă©tudes ; il est titulaire dâun DEA de droit]. Je recevais mon argent du pays, mais aprĂšs la dĂ©valuation on ne pouvait plus rien mâenvoyer, donc je me suis lancĂ© dans la musique pour subvenir Ă mes besoins. Au dĂ©but, câĂ©tait alimentaire, dirons-nous. Dâautant plus que le reggae, ce nâĂ©tait pas trop mon truc Ă lâĂ©poque car moi jâĂ©tais plutĂŽt branchĂ© gospel. Donc je jouais avec Chicken Rice, et je me souviens quâun jour, Mojah mâa contactĂ© pour jouer dans Oracle. On a fait une rĂ©pĂ©tition ensemble, lui, moi et Billy, et ils Ă©taient satisfaits du truc. Mais Mojah mâa dit que si jâacceptais de jouer dans Oracle, je devais arrĂȘter de jouer avec Chicken Rice. Or, moi jâavais besoin de manger et donc de jouer un maximum. Jâai donc Ă©tĂ© contraint de refuser leur proposition. Au fil du temps, jâai pris goĂ»t au reggae et câest pour cela que jâai quittĂ© Chicken Rice dont les membres Ă©taient tiraillĂ©s entre faire du reggae ou faire de la musique afro.
Photo 11 : Jam et Jano dans Chicken Rice au milieu des annĂ©es 1990. Ensuite, vers 1996, David mâa proposĂ© de jouer dans Blueskank. Lâaventure a durĂ© un ou deux ans. Jâai ensuite fait du sound system avec Arnaud Houndjo et Yoann Ruin (Original Spirit), parallĂšlement jâai intĂ©grĂ© Lick Zamba. En effet, un groupe de jeunes mâa contactĂ© pour ĂȘtre le chanteur de leur groupe qui nâavait dâailleurs pas encore de nom. Jâai acceptĂ© et appelĂ© le groupe Lick Zamba. On a fait pas mal de dates ensemble et beaucoup de compositions. Je me souviens de titres comme « Are You Ready », « Weather Man » quâon reprenait presque Ă chaque concert.
Photo 12 : ZĂ© Jam dans Lick Zamba au dĂ©but des annĂ©es 2000. Puis certains des membres on dĂ©cidĂ© dâarrĂȘter le reggae pour revenir Ă leur famille originelle, Ă savoir le rock. Le groupe sâest donc sĂ©parĂ©, et jâai poursuivi mon parcours musical avec JP Aboley que jâavais rencontrĂ© lorsque je jouais dans Chicken Rice. Un jour, il avait besoin dâun conteur pour une manifestation quâil organisait et a fait appel Ă moi. Câest comme cela quâest nĂ© le groupe Sangatiti avec Christian Levry. On Ă©tait trois au dĂ©but, puis on sâest retrouvĂ© Ă deux, moi (chant, conte) et Chris (percussion). CâĂ©tait minimaliste et trĂšs roots ! Jâai donc continuĂ© avec Sangatiti dâun cĂŽtĂ© et le sound system de lâautre. Puis, jâai voulu remplacer les versions du sound system par un vrai groupe et jâai fait appel aux Kayans pour me backer ; jâutilisais alors mon nom traditionnel : Oshu Bita qui est aussi devenu mon nom de conteur lorsque Sangatiti sâest arrĂȘtĂ©. Enfin, jâai travaillĂ© de maniĂšre ponctuelle avec le sound system Saye Di A Sound System. ParallĂšlement Ă la scĂšne reggae, je travaille depuis quelques annĂ©es avec des musiciens de jazz dont Vincent Courtois et Francis Le Bras. Jâinterviens dâailleurs sur lâAlbum de Vincent Courtois, Les Contes de Rose Manivelle ».
Photo 13 : ZĂ© Jam alias Oshu Bita dans le bureau du label Roots Vibes Ă Mailly-Champagne (octobre 2007). Contact : andre.ze-jam-afane@laposte.net AZKANE (depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000) Originaire du SĂ©nĂ©gal, Abdou Aziz Kane alias Azkane sâinstalle dâabord Ă Toulouse, en 1989, oĂč il prĂ©pare un doctorat dâAnglais Ă lâUniversitĂ© de Toulouse II â Le mirail (sujet de sa thĂšse : Le leadership indĂ©pendant noir aux Etats-Unis (1980-1999), perspectives et limites). En 1992, avec son frĂšre (Abdou Malick) et quelques amis (Yann et Ronan ClĂ©menceau), il fonde le groupe Kaddu Africa, lequel tournera dans tout le sud-ouest. Ă partir de 1995, son groupe sâĂ©tant sĂ©parĂ©, il dĂ©cide de continuer Ă faire de la musique, seul, par le biais du home studio. Puis, fin 1999, son doctorat en poche, il quitte la « ville rose » pour venir sâinstaller Ă Reims oĂč il rencontre les Kayans et assiste Ă la naissance de leur studio : le System Dub. AprĂšs quelques collaborations avec les artistes frĂ©quentant le studio (Dr Wise, NâDondoman, Mr Haze, Marie etc.) et quelques concerts pour tester la vibe rĂ©moise (Ă la Rhumerie, au Tigre, au Tropical CafĂ© etc.) sâensuit la rĂ©alisation de son premier CD (7 titres), To Be Or Not To Be, enregistrĂ© et mixĂ© au System Dub. On retrouve Ă©galement un de ses titres, « Doom », sur la compilation System Dub : First Shots, produite en 2005 par Kayans/ Roots Vibes Production. Depuis quelques temps, Azkane, auteur-compositeur-interprĂšte engagĂ©, sâest lancĂ© dans lâauto-production, continuant, lentement mais sĂ»rement, Ă distiller ses messages panafricains, en anglais et wolof principalement. On retrouvera normalement Azkane sur la prochaine compilation de Mr Haze (Roots Vibes) aux cĂŽtĂ©s de Max Romeo, NâDondoman, Prince Mamba etc. Contact : azkane@numericable.fr MR HAZE & THE SONS OF AFRICA (depuis 2006) Le dernier nĂ© des groupes est Mr Haze & the Sons of Africa composĂ© de Mr Haze (ingĂ©nieur du son), NâDondoman (chant), Marie (chant), Prince Mamba (chant), Simon (batterie), David « Dave » (basse), Punky (guitare), Romain (clavier) et Mam (chĆurs, saxophone, mĂ©lodica, percussions). Notons quâil sâagit lĂ dâun groupe trĂšs expĂ©rimentĂ© puisque ses membres ont quasiment tous un passĂ© musical extrĂȘmement riche, Ă commencer par Dave qui nâest autre que le bassiste de Life Tree et lâancien chanteur de Blueskank et Mam, le leader de Life Tree aux cĂŽtĂ©s de Fatiha. Citons Ă©galement NâDondoman, qui a plus de dix ans de sound system derriĂšre lui (avec GĂ©nĂ©ral Good notamment) et qui a collaborĂ© aux deux albums de Kayans, Simon, batteur de nombreux groupes dont Life Tree, et bien sĂ»r Mr Haze, anciennement guitariste de Amalgamâ (rock) et bassiste des Manipulators (dub). Mr Haze & the Sons of Africa se sont produits, entre autres, au Dixi CafĂ© Ă Troyes ( 4 mai 2007) ainsi quâen premiĂšre partie de Nomades et Skaetera (N&SK) Ă la niche du chien Ă plumes en Haute-Marne (14 septembre 2007).
Photo 14 : concert au Dixi CafĂ©. ParallĂšlement au groupe, Mr Haze et NâDondoman on crĂ©e un studio dâenregistrement ainsi quâun label, Roots Vibes Production, situĂ©s Ă Mailly-Champagne Ă cĂŽtĂ© de Reims. Le studio assure la rĂ©alisation des projets artistiques du label, mais est aussi ouvert Ă tous les artistes non affiliĂ©s au label. Parmi les rĂ©alisations du label, citons un quatre titres, Soul Roots (2005), System Dub : First Shots (2005) co-produit avec Kayans, et Baba, lâalbum du BurkinabĂ© Ahmed CissĂ© (2007). Mr Haze et NâDondoman sâapprĂȘtent dĂ©sormais Ă sortir un album, Mr Haze, qui devrait marquer la scĂšne « reggae roots-dub » actuelle. InspirĂ© directement des sons de Lee Perry ou King Tubby, lâalbum commencera sur des versions pures roots pour progressivement intĂ©grer quelques parties dubbĂ©es et enfin se terminer sur de purs dubs instrumentaux. Les morceaux chantĂ©s bĂ©nĂ©ficient de lâapport de grandes voix dont celle dâun des plus prestigieux chanteurs de roots jamaĂŻcains, Max Romeo pour une version mĂ©morable dâun de ses grands classiques « Blood Of The Prophet » rebaptisĂ© pour lâoccasion « They Have Killed The Prophet ». Ăgalement prĂ©sents sur cet album : le trĂšs militant NâDondoman, Marie, Live High & Natural High, Prince Mamba, Mam, Azkane etc.
Photo 15: Mr Haze (Ă gauche) et NâDondoman (Ă droite) se dĂ©tendant aprĂšs une sĂ©ance de travail au studio. Discographie: Mr Haze, Soul Roots, Roots Vibes Production, 2005. Mr Haze, System Dub: First Shots, Kayans/ Roots Vibes Production, 2005. Ahmed CissĂ©, Baba, Roots Vibes Production, 2007. Mr Haze, Mr Haze, Roots Vibes Production, (sortie prĂ©vue dĂ©cembre 2007). Contact: Mr Haze & the Sons of Africa: my space ou mrhaze@free.fr http://www.mrhaze.net http://www.rootsvibes.com http://www.myspace.com/mrhazedub http://www.myspace.com/rootsvibes GUNMAN (depuis 2007) On ne peut terminer cette rĂ©trospective sans citer Gunman (ex-bassiste des Kayans) qui, une Ă deux fois par mois depuis dĂ©but 2007, fait danser le public reggae rĂ©mois au son dâAlton Ellis, des Wailers, de Gregory Isaac et autre Beres Hammond lors des soirĂ©es « Gunman ina di Pop Art » au Pop Art CafĂ© (103 Rue de NeufchĂątel) haut lieu de lâunderground rĂ©mois.
Photo 16 : le Pop Art Café.
Photo 17 : Gunman (Ă gauche) et NâDondoman (Ă droite). Concluons, en faisant un Big Up Ă Edouard dit « Doudou » de lâassociation I and I, Ă toute lâĂ©quipe de Mediacom, ainsi quâĂ GĂ©nĂ©ral Good (dancehall), aux Manipulators (dub) et aux Western Special (ska). CrĂ©dits photos Photos prises par JĂ©rĂ©mie Kroubo : 8, 13, 14, 15, 16, 17. Archives de JĂ©rĂ©mie Kroubo (avec lâaide prĂ©cieuse de Jean Michel Ivanes, JoĂ«l Cheron, Jacques Wagala, Mam, Fatiha et ZĂ© Jam) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12.
Par Jérémie KROUBO.
COMMENTAIRES (11)

Par kingtonmou le 23/11/2007 Ă 22:30
big up pourt ce dossier trÚs complet ! cool de découvrir le reggae au niveau régional

Par Zion_oner le 01/01/2008 Ă 22:54
Aaaaah c'est bien sympa sa de s'interesser à Reims Zé Jam reste pour moi le meilleur de tous Merci à André de m'avoir fait apprécier la musique quand j'étai mino au centre aéré et lui animateur que la musique continue d'etre

Par Chris dit bassman le 23/09/2009 Ă 09:11
Yo! J'ai vécu perso cette aventure roots à reims...connu la plupart de ces acteurs que je salut! Mam, mon ami eternel, slide, mojah, Dave, ....tous des potes! Ce document est vraiment bien fait!!!! Merci à l'auteur! Chris

Par kayans le 21/07/2010 Ă 13:11
C'est un résumé qui n'engage que son auteur. J'ai été un membre fondateur du groupe oracle avec Mojah et Billy, et nous étions trois à choisir le nom ORACLE pour représenter notre groupe. bref, bien mais trÚs incomplet historiquement, quant à Oracle et à Kayans en tous cas.

Par captain flaaam le 26/08/2010 Ă 18:58
le commentaire prĂ©cĂ©dent n'engage que son auteur. il serait temps que ce mĂȘme auteur redescende sur terre,

Par amalgamstephane le 14/03/2013 Ă 20:00
Article vraiment sympa et réellement interessant. Une bonne tranche d'histoire locale.

Par mojah junior le 19/05/2013 Ă 07:44
mon oncle est sans doute et avec un avis musicale le compositeur de reggae le plus doué et talentueux de reims je me rapel avoir chanté avec lui sur scene j'avais 8 ans au chateau d'eau ( si vous savez ou trouver cette video contacter moi ) oracle au complet etait le meilleur groupe de reggae francais et j'en suis sur

Par Deeguy le 16/01/2014 Ă 11:32
Yes I, Ca fait plaisir de revoir cette histoire du reggae Ă Reims qui Ă eu une influence particuliĂšre dans la rĂ©gion. Old Time!! C'est vrai que Mojah avec qui j'ai jouĂ© dans Oracle est le plus talentueux, dommage que tout cela n'as jamais vraiment percĂ© au niveau nationnal, la faute peut ĂȘtre Ă Jahpat qui est parti avec la subvention publique prĂ©vue pour faire l'album Ă Marseille ou je sais pas ou! l'enfoirĂ©!!! Deeguy

Par NYA CHOULY le 15/04/2020 Ă 14:27
les Ă©changes montrent que MOJAH Ă©tait l'espoir

Par RĂ©my le 31/01/2022 Ă 16:26
Bonjour, je recherche le cd original de CREONS DE COULEURS, quelqu'un aurait-il cela Ă me vendre svp

Par RĂ©my le 31/01/2022 Ă 16:27
Voici mon mail skeudi77610@gmail.com