L'édition musicale, qu'est-ce que c'est ? Guide complet

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QU’EST-CE QUE L’ÉDITION MUSICALE ?

écrit par Mackenzie Leighton 27 janvier 2023
Qu'est-ce que l'édition musicale ?

En tant que musicien indépendant, il peut être difficile de s’y retrouver dans le secteur de la musique, et notamment dans l’édition musicale. Pour la plupart des artistes indépendants, l’édition musicale peut sembler super compliquée au début. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas sorcier ! Il est extrêmement important de comprendre les bases afin de connaître vos droits musicaux et d’augmenter vos revenus. L’édition musicale est une question de droits et de royalties : il s’agit de s’assurer que les auteurs-compositeurs et les producteurs sont rémunérés pour l’utilisation de leur travail. Dans cet article, nous allons voir ce qu’est l’édition musicale, comment elle fonctionne et pourquoi elle est importante dans l’industrie de la musique.

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1. Quel est le rôle de l’édition musicale ?

L’édition musicale consiste à produire, protéger et administrer les droits d’auteur des compositions musicales. Elle consiste à enregistrer les œuvres musicales auprès d’une société de droits d’auteur et à percevoir des royalties auprès de la radio, de la télévision et d’autres sources. Une société d’édition musicale assure également la promotion de ses œuvres protégées par le droit d’auteur auprès du public, veille à ce que les paroles soient correctement enregistrées auprès de la société de droits d’auteur et fournit des conseils juridiques si nécessaire. En bref, l’édition musicale consiste à faire en sorte que les compositeurs et les auteurs-compositeurs soient correctement rémunérés pour leurs œuvres créatives.

2. Qu’est-ce que le droit d’auteur en musique ?

Avant d’entrer dans les détails de l’édition musicale, il est important de comprendre ce qu’est le droit d’auteur musical. La loi sur les droits d’auteur peut rapidement devenir compliquée, c’est pourquoi nous allons rester simples. Tout simplement, le droit d’auteur sur la musique est divisé en deux parties distinctes : les droits d’auteur sur la composition et les droits voisins sur le master de l’enregistrement sonore. Le droit d’auteur sur la composition couvre la propriété intellectuelle de l’auteur de la chanson : la composition, la musique et les mélodies, avec ou sans les paroles. Les droits voisins liés au master couvre la version enregistrée de la chanson, qui comprend l’interprétation, l’enregistrement et la production de l’interprète. Ensemble, ces deux parties du droit d’auteur musical contribuent à protéger l’auteur-compositeur et l’interprète contre l’utilisation non autorisée de son œuvre.

3. Qui possède les droits d’édition d’une chanson ?

Si vous êtes musicien indépendant sans éditeur, vous conservez automatiquement tous les droits d’édition de votre chanson. Les droits d’édition désignent le droit exclusif du titulaire du droit d’auteur de contrôler l’utilisation de la chanson. Lorsque l’on parle de droits d’édition, seul le droit d’auteur de la composition est concerné, pas les droits voisins liés au master. En général, ce sont les auteurs-compositeurs qui obtiennent les droits d’édition de la chanson. Dans certains cas, les interprètes, les producteurs et d’autres personnes concernées ont également une part des droits d’édition. Si une maison de disques a participé à la production de la chanson, elle peut également obtenir une part des droits d’édition. En définitive, les droits d’édition peuvent être répartis entre plusieurs personnes, selon la situation. C’est là qu’interviennent les négociations ; certains auteurs-compositeurs choisissent de partager les droits à parts égales entre eux, tandis que d’autres négocient des pourcentages plus importants en fonction de leur contribution au titre.

4. Quelle est la différence entre les droits et les royalties dans l’édition musicale ?

Les mots droits et royalties sont souvent utilisés de manière interchangeable. Répondons à une question simple pour éviter toute confusion : quelle est la différence ? Les droits font référence à la capacité de reproduire, distribuer et exécuter un morceau de musique de quelque manière que ce soit. Les royalties, ou redevances, sont des paiements dus au titulaire du droit d’auteur pour l’utilisation de la musique. En bref, les droits sont les droits légaux associés à un morceau de musique, tandis que les royalties sont l’argent payé pour l’utilisation de ces droits.

5. Droits d’auteurs vs. droits voisins : quand et comment les percevoir ?

Les droits d’auteurs sont ce que vous touchez en tant qu’auteur-compositeur via la SACEM – par exemple. Ce sont les royalties qui vous rémunèrent pour vos compositions et paroles pour toute utilisation du morceau : streaming, concerts/live, passages radio, TV, synchronisation, diffusion dans les lieux publics…

Les droits voisins correspondent aux royalties que vous touchez en tant que producteur et/ou interprète. Si vous êtes en auto-production c’est donc vous qui touchez ces droits – à condition que vous ayez votre propre structure. Vous toucherez ces royalties notamment pour vos passages radio, TV, diffusion dans les lieux publics, et achat de musique (CD, vinyles) via l’ADAMI ou SPEDIDAM pour les interprètes, et SCPP et la SPPF pour les producteurs (qui sont souvent les labels de musique).

Si vous souhaitez entrer davantage dans le détail, retrouvez ces articles sur les différents types de structures qui vous permettent de toucher vos droits et sur les droits voisins.

6. Quels sont les différents types de royalties d’édition ?

Les royalties d’édition dans le domaine de la musique désignent le paiement effectué aux auteurs-compositeurs et aux éditeurs de musique pour l’utilisation de leurs compositions. Ces redevances sont générées chaque fois que les chansons sont interprétées, diffusées, vendues, streamées ou reproduites sous quelque forme que ce soit. Il existe trois principaux types de royalties d’édition musicale que les musiciens et les auteurs-compositeurs doivent connaître :

  • Les royalties mécaniques : les redevances qui proviennent de la reproduction et de la distribution des enregistrements. Cela inclut la réalisation de copies physiques d’œuvres musicales, par exemple sur des CD ou des vinyles, et leur distribution au public. Aujourd’hui, les redevances mécaniques sont également versées lorsqu’un utilisateur diffuse vos morceaux sur des services de streaming.
  • Les royalties d’exécution publique : les redevances qui sont générées chaque fois que votre chanson est exécutée ou diffusée en public. Cela inclut l’interprétation de vos chansons en direct lors d’un concert, la diffusion de votre musique sur des stations de radio, la diffusion sur un système de sonorisation de supermarché – en fait, tout espace public. Les redevances d’exécution publique sont également générées lorsque votre chanson est écoutée sur une plateforme de streaming musical. Contrairement aux redevances mécaniques, les redevances d’exécution publique incluent les écoutes provenant de plateformes de streaming non interactives telles que Pandora.
  • Les royalties de synchronisation : les redevances qui sont générées lorsque votre musique fait l’objet d’une licence pour une synchronisation placée dans n’importe quel média visuel, tel que film, télévision, publicités, jeux vidéo, et plus encore. Ces droits sont généralement acquis auprès des éditeurs de musique et requièrent habituellement le paiement d’une somme unique pour la synchronisation. La licence et la redevance sont généralement négociées en fonction de l’ampleur et de l’objectif de la synchronisation.

Toutes ces royalties sont nécessaires pour que les musiciens et les auteurs-compositeurs puissent tirer un revenu de leur travail. Les éditeurs en bénéficient également puisqu’ils prennent un pourcentage des royalties de l’artiste. Il est donc dans leur intérêt de diffuser la musique de leurs artistes autant que possible !

7. Quelle est la différence entre une société de droits d’auteur et un éditeur de musique ?

Vous vous demandez peut-être qui est responsable de la gestion des royalties ? La réponse est double : les éditeurs de musique et les sociétés de droits d’auteur. Une société de droits d’auteur (ou droits d’execution) est chargée de percevoir les redevances d’exécution publique. Parmi les organismes de droits d’auteur, citons l’ASCAP, le BMI et le SESAC aux États-Unis, la SOCAN au Canada, la SACEM en France, le GEMA en Allemagne et le JASRAC au Japon.

Un éditeur de musique, de son côté, est chargé de percevoir les royalties mécaniques et d’essayer d’obtenir des royalties de synchronisation. En plus, un éditeur de musique est également responsable de déposer des compositions musicales auprès d’une organisation de droits d’exécution. De cette façon, la société de gestion des droits d’exécution peut contrôler et percevoir les redevances d’exécution publique pour le compte de l’éditeur, qui seront ensuite réparties entre l’éditeur et l’auteur-compositeur. Un bon éditeur de musique doit également savoir négocier, être compétent en matière de gestion des droits et être conscient de toute violation possible de ses chansons protégées par le droit d’auteur.

8. Quelle est la différence entre la licence musicale et l’édition musicale ?

La licence musicale et l’édition musicale impliquent toutes deux l’octroi de licences pour la musique et la distribution de royalties, mais il s’agit de deux processus distincts. La licence musicale consiste à obtenir l’autorisation d’un titulaire de droits d’auteur d’utiliser une chanson dans un produit spécifique. Il s’agit d’une autre façon de parler des royalties de synchronisation : lorsqu’une musique fait l’objet d’une licence pour figurer dans la bande sonore d’un film ou dans une publicité. Le titulaire de la licence verse une redevance au détenteur du droit d’auteur et accepte certaines conditions, telles que la mention du compositeur et de l’éditeur. Par exemple, une marque de luxe souhaite utiliser votre chanson dans le spot de sa nouvelle campagne publicitaire. Elle devra négocier avec votre éditeur pour obtenir une licence de synchronisation et, en fonction de l’utilisation, elle paiera une redevance fixe unique qui sera partagée entre l’éditeur et l’artiste.

L’édition musicale, en relation avec les licences, consiste à proposer des chansons pour d’éventuels accords de synchronisation, par exemple. L’éditeur de musique est chargé de trouver les bonnes chansons pour les bons projets, de négocier les accords et de percevoir les redevances de synchronisation. Les sociétés d’édition peuvent également disposer d’un catalogue de musique dans lequel d’autres sociétés peuvent puiser pour placer de la musique dans leurs émissions de télévision, leurs publicités ou leurs films. L’octroi de licences musicales et l’édition musicale vont vraiment de pair. Lorsque des partenariats réussis sont formés, ils peuvent être très lucratifs pour l’éditeur et les auteurs-compositeurs.

9. Quels sont les contrats d’édition musicale les plus courants ?

Les contrats d’édition musicale se présentent sous diverses formes, allant des accords traditionnels avec les labels majeurs aux contrats d’édition indépendante. Ces contrats peuvent comporter des droits exclusifs, des partenariats avec d’autres labels et des accords de coédition. En général, les éditeurs de musique et les artistes partagent les droits d’auteur de la composition à parts égales : 50 % pour les droits d’édition et 50 % pour les droits de l’auteur. Cela signifie que l’éditeur recevra 50 % des redevances et l’artiste l’autre moitié. Voici les trois contrats d’édition musicale les plus courants aujourd’hui :

  • Contrat de coédition : Dans le cadre d’un contrat de coédition, l’éditeur de musique et l’artiste partagent la propriété des droits d’édition, généralement à parts égales. Cela signifie qu’au total, l’auteur-compositeur reçoit 75 % des redevances : 50% de la part de l’auteur et 25% de la part de l’éditeur.
  • Contrat d’administration : Un contrat d’administration exige moins d’engagement de la part de l’éditeur. L’éditeur est uniquement chargé de la collecte et de la vérification des redevances. Il ne reçoit généralement que 10 à 25 % des revenus, au lieu de la part traditionnelle de 50 % de l’éditeur.
  • Contrat d’écriture exclusif : Un contrat d’écriture exclusif ou un contrat d’édition musicale complet accorde à l’éditeur de musique des droits exclusifs sur les compositions de l’auteur-compositeur et lui donne le droit d’exploiter commercialement ces compositions. L’éditeur accepte de promouvoir et d’exploiter activement les chansons. Il s’agit notamment de les proposer à des artistes, des producteurs de télévision et de cinéma et d’autres débouchés. En échange de ces services, l’éditeur obtient généralement les 50 % traditionnels du droit d’auteur de la composition.

Chacun de ces contrats présente ses propres avantages et inconvénients et doit être examiné attentivement avant de signer un accord.

10. Comment un éditeur de musique est-il rémunéré ?

Un éditeur de musique gagne généralement de l’argent grâce aux royalties générées par les chansons d’un artiste. Selon le type de contrat signé, un éditeur de musique gagne un pourcentage fixe des redevances mécaniques, des redevances d’exécution publique et des droits de licence de synchronisation. Un artiste ne devrait jamais avoir à verser d’avance de l’argent à un éditeur de musique pour signer un contrat. En revanche, les éditeurs de musique peuvent verser aux artistes une avance sur l’édition lors de la conclusion d’un contrat. Toutefois, cette somme doit généralement être entièrement remboursée par les royalties futures versées à l’éditeur de musique. Par exemple, si un éditeur de musique verse à un artiste une avance de 5 000 euros, l’artiste ne peut recevoir aucune royalties tant que l’avance n’a pas été remboursée par les revenus générés par sa musique.

11. Puis-je sortir de la musique sans éditeur ?

Oui, vous pouvez sortir de la musique sans éditeur. En fait, avec l’essor des services de distribution de musique pour les artistes indépendants comme CD Baby ou TuneCore, il est plus facile que jamais de diffuser de la musique et de recevoir des royalties. Plus important encore, ces services numériques tiers qui diffusent votre musique sur Spotify et d’autres plateformes de streaming collecteront les redevances en votre nom et vous en verseront une partie. Veillez à déposer vous-même votre musique auprès d’une société de gestion des droits d’auteur afin de pouvoir percevoir des droits d’exécution publique. Vous pouvez même aller plus loin et créer votre propre société d’édition pour diffuser votre musique. Toutefois, si vous choisissez de sortir votre musique sans éditeur, vous n’aurez peut-être pas les ressources ou les contacts nécessaires pour conclure des accords de synchronisation.

12. Le pour et le contre de sortir de la musique avec un éditeur

Sortir de la musique avec un éditeur peut être un excellent moyen de faire passer votre carrière à un niveau supérieur. Comme pour toute chose, il y a des avantages et des inconvénients à prendre en compte avant de prendre une décision.

Les avantages de sortir votre musique auprès d’un éditeur :

  • Un éditeur peut aider au marketing et à la distribution, donnant à votre musique plus de visibilité et de portée.
  • Un éditeur peut négocier des licences de synchronisation et des taux de redevance en votre nom, vous aidant ainsi à obtenir le meilleur accord possible.
  • Un éditeur peut s’occuper des tâches administratives liées à la diffusion de la musique, telles que l’enregistrement de votre œuvre auprès d’une organisation de droits d’exécution, la perception des redevances et l’archivage des documents.

Les inconvénients de sortir votre musique auprès d’un éditeur :

  • L’éditeur prend une partie des royalties en contrepartie de ses services.
  • Si vous signez avec un éditeur, vous risquez de perdre une partie du contrôle sur la façon dont votre musique est utilisée et où elle est distribuée.
  • Vous devrez peut-être céder certains de vos droits à l’éditeur, et certains contrats durent longtemps...

Comme vous pouvez le constater, il est important pour les artistes de comprendre ce qu’est l’édition musicale. Non seulement elle offre aux artistes la possibilité de gagner de l’argent avec leur musique, mais elle contribue également à garantir le respect de leurs droits. Certains auteurs-compositeurs ont maîtrisé le monde de l’édition musicale et gagnent de l’argent exclusivement grâce aux royalties reçues et aux placements à la télévision, au cinéma et dans les publicités. Vous voulez envoyer votre projet à un éditeur de musique et obtenir un retour garanti dans les 7 jours ? Découvrez les éditeurs de musique avec lesquels vous pouvez signer un contrat potentiel sur Groover 👈

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