Artiste-interprĂšte : Comprendre ses droits pour devenir pro
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Artiste-InterprĂšte : Comprendre Ses Droits Pour Devenir Pro
Je suis Jennifer ESKIDJIAN
Juriste ~ Formatrice en Droit de la Musique
Fondatrice du site Ă ContreTemps
Pour t’aider, je te propose :
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Table des matiĂšres
Tu es artiste-interprĂšte, tu chantes, tu es musicienne, musicien, choriste, tu t’interroges sur tes droits ?
Tu as bien raison.
Voici une synthĂšse de ce que tu dois connaĂźtre pour prĂ©server au mieux tes intĂ©rĂȘts.
[DerniĂšre Mise Ă Jour : DĂ©cembre 2022]
D’abord, c’est quoi exactement un artiste-interprĂšte ?
Je sais que c’est pĂ©nible de lire un article de loi, c’est pour ça que je n’en cite jamais. Mais comme cette dĂ©finition est super claire, quoi dire de plus ?
Un artiste-interprĂšte est :
” la personne qui reprĂ©sente, chante, rĂ©cite, dĂ©clame, joue ou exĂ©cute de toute autre maniĂšre une oeuvre littĂ©raire ou artistique, un numĂ©ro de variĂ©tĂ©s, de cirque ou de marionnettes. “
article L.212-1 du Code de la Propriété Intellectuelle
Donc au masculin comme au fĂ©minin : chanteurs, choristes, musiciens sont les artistes-interprĂštes dans la musique. Danseurs, comĂ©diens, jongleurs, acrobates sont des artistes-interprĂštes Ă©galement dans d’autres domaines.
Donc l’artiste-interprĂšte EST DIFFĂRENT d’un auteur et d’un compositeur.
Je le rappelle dans cet article : Un auteur-compositeur n’est PAS un artiste !
L’artiste musicien, lui, il interprĂšte, il donne corps en quelque sorte Ă une Ćuvre Ă©crite et composĂ©e par un autre, mĂȘme si cet autre est lui-mĂȘme…!
Tu me suis ? Je m’explique.
Bien sĂ»r, l’interprĂšte PEUT ĂȘtre aussi auteur et/ou compositeur, mais dans ce cas il aura 2 CASQUETTES.
Auteur-compositeur et Artiste-InterprĂšte ce n’est pas le mĂȘme mĂ©tier, le mĂȘme rĂŽle.
Les droits et les sources de revenus sont DIFFĂRENTS !
Lorsqu’une personne est auteur-compositeur-interprĂšte, elle doit apprendre Ă se dĂ©doubler.
Elle aura une partie d’elle-mĂȘme qui sera auteur-compositeur et l’autre partie qui sera artiste-interprĂšte.
C’est CAPITAL comme distinction.
Tu vas comprendre pourquoi un peu plus loin.
Dans la musique, une protection est accordée par la loi :
► non seulement Ă l’auteur-compositeur pour la crĂ©ation de ses Ćuvres musicales : c’est le Monde des DROITS D’AUTEUR (Tu peux lire aussi cet article : {En Bref} Les droits d’auteur dans la musique)
► mais Ă©galement Ă tous les musiciens, chanteurs, choristes pour leur interprĂ©tation de ces Ćuvres : et lĂ , on entre dans le Monde des DROITS VOISINS. C’est ce qu’on va voir maintenant.
Quels sont les droits des artistes-interprĂštes ?
Les “droits voisins” constituent un droit de propriĂ©tĂ© accordĂ© aux artistes-interprĂštes pour qu’ils puissent protĂ©ger leur travail, et donc… gĂ©nĂ©rer des revenus !
Eh oui, parce que si la loi protĂšge tes droits, ce n’est pas pour une question d’honneur et de satisfaction Ă©gotique. C’est (surtout) pour une question… d’argent. Rappelle toi que ĂȘtre PRO, ça veut dire : gagner de l’argent avec son activitĂ©.
Protéger tes droits = Tu peux monétiser tes droits = Tu peux apporter une valeur économique à la société.
VoilĂ , Ă mon sens, la raison d’ĂȘtre des droits d’auteur et des droits voisins, et donc du droit de propriĂ©tĂ©.
Tu n’apportes pas seulement une valeur Ă©conomique, bien sĂ»r. Mais une valeur qui est aussi Ă©conomique.
Donc en tant qu’artiste-interprĂšte, la loi t’accorde 2 types de droits :
► les droits patrimoniaux : ça vient du mot “patrimoine”, ce sont des droits Ă©conomiques = ceux que tu peux MONĂTISER
► le droit moral : dont on va parler plus bas et qui est plutĂŽt de l’ordre d’un droit au RESPECT de son travail (eh oui, ça existe encore…)
Les droits patrimoniaux
Le droit d’autoriser (ou d’interdire)
Avant 1985, aucune loi ne reconnaissait officiellement aux artistes-interprÚtes des droits sur la diffusion de leurs prestations enregistrées.
C’est-Ă -dire que les artistes ne tiraient aucune rĂ©munĂ©ration de la diffusion et de l’exploitation de l’enregistrement auquel ils avaient pourtant participĂ©.
La loi du 3 juillet 1985, dite “Loi Lang” dont tu as entendu ou tu entendras souvent parler, a finalement reconnu “officiellement” Ă l’artiste-interprĂšte un droit de PROPRIĂTĂ sur son interprĂ©tation. (Je dis “officiellement, parce qu’avant ça, c’Ă©tait plutĂŽt du cas par cas disons).
C’est-Ă -dire que l’interprĂšte a dĂ©sormais le droit d’autoriser ou d’interdire l’exploitation, la diffusion de son travail. ET SURTOUT il a le droit de le faire contre rĂ©munĂ©ration.
Donc, l’artiste a le droit d’autoriser (ou d’interdire) :
► l’enregistrement de sa prestation
► la reproduction de sa prestation (= faire des copies, fabriquer de multiples exemplaires)
► la communication au public de sa prestation (= vente dans le commerce, diffusion par la radio, tĂ©lĂ©vision,…)
► toutes utilisations secondaires de sa prestation ( = musique de publicitĂ©, de film, sonneries, etc.)
Par consĂ©quent, chaque fois qu’un producteur voudra exploiter ou diffuser une prestation de l’artiste-interprĂšte, il devra obtenir l’autorisation Ă©crite (ĂCRITE) de celui-ci.
En principe, sans l’autorisation de l’artiste, un producteur n’a pas le droit d’utiliser sa prestation.
L’autorisation donnĂ©e permet Ă l’artiste-interprĂšte d’ĂȘtre dĂ©sormais rĂ©munĂ©rĂ© sur les profits rĂ©alisĂ©s grĂące Ă l’exploitation de l’Ćuvre Ă laquelle il a participĂ©.
Le droit Ă rĂ©munĂ©rations lĂ©gales : c’est quoi ?
Je te demande juste quelques minutes d’attention.
Parce que si tu veux savoir comment devenir pro, donc comment gagner de l’argent dans la musique, tu DOIS connaĂźtre les 2 types de rĂ©munĂ©rations dont je vais te parler.
Alors voilĂ .
On vient de voir, juste avant, que si tu es artiste-interprĂšte, tu as le droit d’autoriser OU D’INTERDIRE l’utilisation de ton travail, de ton interprĂ©tation.
Mais voilĂ .
Il y a des exceptions.
C’est-Ă -dire des situations dans lesquelles on ne te demande PAS ton autorisation directement, donc des situations dans lesquelles tu ne peux pas refuser l’utilisation de ta prestation enregistrĂ©e.
Dans quels cas ? Par exemple :
- une radio qui veut diffuser ton morceau
- un bar qui passe ta musique
- une boutique qui inclut un de tes titres dans sa playlist
- en fait, dans tous les cas de diffusion dans des lieux publics, à la radio, à la télé.
Mais alors tu touches pas d’argent ????
En fait si.
Et c’est lĂ , la beautĂ© du systĂšme. Oui, j’ai dit “beautĂ©”. J’ai pas dit “simplicitĂ©” tu as remarquĂ©
En contrepartie de ce droit “perdu” (puisque tu ne peux plus interdire la diffusion de ton travail) on a dĂ©cidĂ© qu’en tant qu’artiste, tu recevras une COMPENSATION financiĂšre.
Toujours avec cette mĂȘme loi Lang de 1985, on a permis la crĂ©ation de 2 types de “compensations” financiĂšres :
La Rémunération équitable
En 1985, on dĂ©cide que tous les utilisateurs de musique (radio, tĂ©lĂ©vision, discothĂšques, bars, supermarchĂ©s, restaurants, tous les lieux publics qui diffusent de la musique…) peuvent diffuser un enregistrement qui a Ă©tĂ© commercialisĂ©, sans demander d’autorisation ni aux artistes, ni aux producteurs.
En contrepartie, ils payent une redevance qu’on a appelĂ© “la RĂ©munĂ©ration Ă©quitable”.
On a confiĂ© Ă un organisme, la SPRĂ, le soin de collecter la RĂ©munĂ©ration Ă©quitable auprĂšs des lieux de diffusions et des radios/tĂ©lĂ©s.
La Rémunération équitable est ensuite reversée à égalité entre les producteurs phonographiques et les artistes-interprÚtes (via leurs sociétés de gestion collective respective).
Pour aller plus en dĂ©tail, je t’invite Ă lire l’article : RĂ©munĂ©ration Ă©quitable, une source de revenus inconnue des artistes
C’est un sujet dont je parle en dĂ©tail aussi dans le cours en ligne Accord Parfait.
La Copie privée
C’est la seconde “compensation financiĂšre” qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1985.
En fait, c’est toujours la mĂȘme logique.
La loi française dit que, en tant qu’artiste, tu as un droit de propriĂ©tĂ© sur ton interprĂ©tation et que tu as le droit d’autoriser ou d’interdire sa reproduction ou sa copie.
Oui, mais comment interdire Ă des millions de gens d’enregistrer ton titre qui passe Ă la radio sur une cassette (haha oui je suis de cette Ă©poque !) ? Comment interdire Ă des gens de graver un album sur un CD ? Comment interdire Ă des gens de copier des titres sur une clĂ© usb ? un disque dur ?
“On ne peut pas” a Ă©tĂ© la rĂ©ponse annoncĂ©e en 1985.
Du coup, pareil que tout Ă l’heure, on a dĂ©cidĂ© de crĂ©er tout simplement une nouvelle rĂ©munĂ©ration en compensation du “prĂ©judice subi”. (Tu vois bien qu’on peut crĂ©er de l’argent grĂące au Droit ^^ ).
La rĂ©munĂ©ration pour copie privĂ©e a Ă©tĂ© instaurĂ©e pour compenser le prĂ©judice subi par les auteurs-compositeurs, les artistes-interprĂštes et les producteurs du fait des copies rĂ©alisĂ©es par des particuliers sur des supports vierges d’enregistrement.
On a dĂ©cidĂ© que ce serait les fabricants et les importateurs des supports vierges qui verseraient une redevance (mais bien sĂ»r, c’est en rĂ©alitĂ© le consommateur qui achĂšte le support donc paye la tax…euh.. je veux dire la redevance).
Tiens, pour en savoir plus, tu peux aller voir sur le site dédié à la Copie Privée.
Le droit moral
Qu’est-ce que ça veut dire ?
D’un cĂŽtĂ©, on vient de le voir, la loi permet Ă l’artiste de bĂ©nĂ©ficier de droits Ă©conomiques (= le droit d’autoriser l’exploitation de son interprĂ©tation contre une rĂ©munĂ©ration), qu’on appelle aussi les “droits patrimoniaux”.
La loi permet donc Ă l’artiste de protĂ©ger son “patrimoine financier” : parce que ses droits SONT son patrimoine financier !
Et d’un autre cĂŽtĂ©, en France, la loi permet Ă l’artiste de protĂ©ger disons la qualitĂ© de son travail. C’est un droit au “respect” de son oeuvre, de son travail, de son nom, de ses intentions Ă travers son oeuvre ou son interprĂ©tation.
On est sur un terrain non Ă©conomique. Cette autorisation ne se monnaye pas (en principe).
Ainsi, tout comme l’auteur, l’artiste-interprĂšte a lui aussi droit :
~ au respect de l’intĂ©gritĂ© de sa prestation (tu ne peux pas dĂ©couper, sampler, modifier un morceau sans l’autorisation de l’artiste)
~ au respect de son nom (par exemple, un producteur doit obligatoirement citer le nom des artistes qui ont participé à un enregistrement).
VoilĂ pour les diffĂ©rents droits dont bĂ©nĂ©ficie l’artiste-interprĂšte. Maintenant, on se penche sur la durĂ©e de ces droits.
Quelle est la durĂ©e des droits de l’artiste-interprĂšte ?
La durée des droits patrimoniaux
La durĂ©e des droits patrimoniaux est, actuellement, de 70 ans Ă compter de la mise Ă disposition au public de l’enregistrement.
ConcrĂštement ? Ăa veut dire que pendant 70 ans tu vas pouvoir exploiter ton travail et toucher des droits. AprĂšs ça, l’enregistrement est accueilli dans le domaine public.
La durée du droit moral
Le droit moral quant Ă lui est perpĂ©tuel ! Il ne s’Ă©teint jamais.
MĂȘme lorsque les enregistrements sont entrĂ©s dans le domaine public et que chacun peut les diffuser sans avoir Ă payer des droits aux artistes (et aux producteurs), il faudra respecter l’intĂ©gritĂ© de l’Ćuvre, citer l’interprĂšte, les musiciens, etc. Aucune limite de temps.
Tant qu’il y a des hĂ©ritiers (des “ayants droit” plus exactement), il faut ĂȘtre vigilant. Il faut continuer Ă demander l’autorisation des hĂ©ritiers de l’artiste au titre du droit moral pour toucher Ă son travail (sample, remix, etc.).
Tu es toujours avec moi ? Vivant·e ? Magnifique
Maintenant, un autre point trĂšs important dans la gestion des droits des artistes-interprĂštes.
La diffĂ©rence entre un artiste principal et un artiste d’accompagnement
Il faut distinguer l’artiste-interprĂšte PRINCIPAL et l’artiste-interprĂšte D’ACCOMPAGNEMENT. On n’Ă©voquera ici que le domaine de la musique.
En effet, selon les projets musicaux, un interprĂšte ne sera pas impliquĂ© de la mĂȘme maniĂšre.
Par exemple, tu peux ĂȘtre choriste sur la tournĂ©e d’un groupe cĂ©lĂšbre et en parallĂšle avoir ton projet solo oĂč tu chantes avec ta guitare.
L’artiste principal
L’artiste-interprĂšte principal peut ĂȘtre une seule personne dans un projet solo, ça peut ĂȘtre la soliste dans un orchestre.
Ăa peut mĂȘme ĂȘtre un groupe qu’on considĂšre dans son ensemble comme un artiste principal (par exemple, The Rolling Stones est considĂ©rĂ© comme UN artiste principal).
L’artiste principal, c’est celui sans qui le concert est annulĂ© par exemple. C’est celui dont le nom est sur la pochette. Celui qui est en quelque sorte irremplaçable.
Dans notre exemple, c’est la chanteuse avec son projet solo guitare-voix. Elle est artiste principale du projet. Si elle est malade, le concert est annulĂ©. C’est son nom Ă elle qui est Ă©crit en gros sur la pochette de l’album, pas le nom du musicien qui est juste venu poser une ligne de basse.
L’artiste d’accompagnement
L’artiste-interprĂšte d’accompagnement (qu’on appelle aussi parfois “secondaire”, mais j’aime moins le terme; on parle aussi de musicien additionnel ou d’ensemble), est engagĂ© simplement pour une session d’enregistrement, un concert ou mĂȘme une tournĂ©e.
Mais s’il n’est pas lĂ , on n’annule pas tout le projet, on peut le remplacer.
L’artiste-interprĂšte d’accompagnement, c’est la choriste de la tournĂ©e, le musicien de studio quel que soit son instrument, ce sont tous les musiciens, musiciennes d’un orchestre philharmonique.
Cette distinction entre artiste principal et d’accompagnement n’a aucune consĂ©quence sur le plan juridique, dans le sens oĂč ils ont les mĂȘmes droits que ce soient les droits patrimoniaux (droit d’autoriser l’exploitation de son travail + droits Ă rĂ©munĂ©ration lĂ©gales) + le droit moral.
Quel intĂ©rĂȘt de faire la distinction ?
Ils ne signent pas les mĂȘmes contrats
► L’artiste-interprĂšte principal conclura un contrat d’enregistrement exclusif, appelĂ© “contrat d’artiste” et qui est un CONTRAT DE TRAVAIL. Il est trĂšs souvent liĂ© par une clause d’exclusivitĂ© au producteur. Ăa veut dire que pendant plusieurs annĂ©es il sera liĂ© Ă 1 producteur (= 1 employeur).
Tu peux lire sur le blog l’article sur le contrat d’artiste.
► L’artiste d’accompagnement quant Ă lui est plutĂŽt comme un “freelance“, il n’est pas engagĂ© sur le long terme avec un seul producteur/employeur. Il multiplie les concerts, les sessions d’enregistrement, les projets. Il signera Ă chaque fois une feuille de prĂ©sence Spedidam ou bien un contrat de cession, et sera souvent rĂ©munĂ©rĂ© au forfait.
OUI, sous certaines conditions, tu peux ĂȘtre Ă LA FOIS artiste-interprĂšte principal sur un projet ET artiste d’accompagnement sur un autre projet.
Différents organismes de gestion collective
On l’a vu, la loi t’accorde le droit d’autoriser l’exploitation de ton travail et de demander de l’argent en contrepartie.
ConcrÚtement, ça veut dire ?
Que pour chaque diffusion de ton interprĂ©tation (Ă la radio, Ă la tĂ©lĂ©, sur Internet) tu dois donner ton accord + recevoir une rĂ©munĂ©ration. On est d’accord ?
Mais comment faire TOUT SEUL ??
Comment tu fais pour donner ton accord Ă TOUS les utilisateurs partout en France ? partout dans le Monde ? C’est-Ă -dire comment tu fais pour aller voir tous les restaurants, tous les magasins, karaokĂ©s, coiffeurs, commerces, tous les bars, toutes les radios du Monde, les chaines de tĂ©lĂ©s… en ville, Ă la campagne, en France, en Europe, en SibĂ©rie, au Japon, au Chili, en Australie… Et comment tu fais pour calculer un prix ? le facturer ? rĂ©cupĂ©rer l’argent ?
Comme tu t’en doutes, c’est (pour l’instant) humainement peu probable d’y arriver seul.
On a donc dĂ©cidĂ© de crĂ©er des “organismes de gestion collective” pour gĂ©rer ces autorisations et ces flux d’argent.
Tous les utilisateurs qui diffusent de la musique (lieux publics, chaines de tĂ©lĂ©, radios et petit Ă petit les plateformes sur Internet) payent directement une certaine somme d’argent Ă ces sociĂ©tĂ©s qui se chargent ensuite de les redistribuer Ă leurs adhĂ©rents. Tu connais certainement la plus connue d’entre elles, la SACEM ?
Il y en a plus d’une vingtaine en France donc je ne vais pas toute les Ă©numĂ©rer.
Celles qui concernent les artistes-interprĂštes sont :
► L’ADAMI
L’ADAMI est l’organisme de gestion collective qui gĂšre les droits des artistes interprĂštes dits “principaux”. Je te conseille d’aller visiter leur site si tu veux devenir musicien·ne professionnel·le.
► La SPEDIDAM
Si tu es artiste-interprĂšte d’accompagnement, tu devras te tourner vers la SPEDIDAM.
Tu peux adhĂ©rer Ă LA FOIS Ă l’ADAMI ET Ă la SPEDIDAM.
► La SAI (SociĂ©tĂ© des artistes interprĂštes)
Depuis 2016, l’ADAMI et la SPEDIDAM se sont (enfin) rapprochĂ©es pour crĂ©er la SAI, sociĂ©tĂ© des artistes-interprĂštes qui sera normalement le futur unique organisme de gestion collective pour les artistes-interprĂštes .
En attendant la fusion complÚte, elles ont confié 3 missions à la SAI :
● La gestion des droits internationaux issus de l’exploitation des enregistrements Ă l’Ă©tranger
● La gestion de l’allongement de la durĂ©e des droits voisins de 50 Ă 70 ans
● Ă partir du 1er janvier 2020, la rĂ©partition de la rĂ©munĂ©ration Ă©quitable et de la copie privĂ©e dont on a parlĂ© tout Ă l’heure sera gĂ©rĂ© exclusivement par la SAI. [NB DĂ©cembre 2022 : Apparemment, le transfert de cette mission n’a pas encore eu lieu ~ PrĂ©vu courant 2023 ]
VoilĂ ce que je peux te dire sur les droits des artistes-interprĂštes.
Si tu as des questions, des remarques, n’hĂ©site pas Ă les laisser en commentaire sous l’article Comme tu le vois, je rĂ©ponds Ă toutes les questions.
Et si l’article t’a Ă©tĂ© utile, tu peux cliquer sur le pour me le faire savoir. Merci !
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