DRUG sur Internet

Fini les dealers, je chope ma weed sur Internet





Fini les dealers, je chope ma weed sur Internet

PubliĂ© le 

par Patrick Mikhail

Fini les dealers, je chope ma weed sur Internet

"J’ai regardĂ© un reportage sur France 3 et aprĂšs ça, j’ai commencĂ© Ă  choper sur Internet."

Acheter de la drogue sur Internet est devenu trĂšs banal dans l’univers parallĂšle du Darknet. ConsidĂ©rĂ© comme le marchĂ© noir du Web, le Darknet offre un total anonymat Ă  ses utilisateurs. C’est une zone de non droit qui Ă©chappe Ă  quasiment tout contrĂŽle, qu’il soit policier ou douanier.

Louis a 25 ans. Ce n’est pas un geek. Il est plutĂŽt beau gosse, branchĂ© et c’est surtout un gros fumeur de weed. Depuis maintenant quatre ans, il a pris l’habitude d’acheter son matos sur Internet. Le plus drĂŽle est de savoir comment tout a commencĂ© pour lui :

"Un soir, je suis tombĂ© sur un reportage sur France 3, un genre d’EnquĂȘte exclusive. Il montrait comment on pouvait acheter de la bonne weed sur Internet en quelques clics. J’ai regardĂ© le reportage deux, trois fois et j’ai commencĂ© Ă  me fournir via le Darknet."

Pour pouvoir choper sa weed sur le Web, Louis a donc eu une formation gratuite via le service public. "Pourquoi s’emmerder Ă  appeler un dealer lorsque la qualitĂ© et les prix sont au rendez-vous", m'affirme-t-il. D’aprĂšs lui, fini les prises de tĂȘte et les arnaques Ă  la pelle. Se fournir en drogue via Internet serait aussi simple que de commander un Uber Ă  quatre heures du mat' ou d’acheter une paire de Nike vintage.

Commander sa weed en pantoufles sur Dream Market

Louis a commencĂ© par tĂ©lĂ©charger la Rolls-Royce des logiciels permettant d’accĂ©der au marchĂ© noir du Web : The Onion Router, aka "Tor". Il a donc installĂ© un logiciel dont la fonction essentielle est de cacher son activitĂ© et son identitĂ©. Pour info, celui-ci a Ă©tĂ© conçu par la marine amĂ©ricaine. Pour l'obtenir, il suffit simplement de taper "Tor" dans une barre de recherche Google, afin de le tĂ©lĂ©charger gratuitement et en toute lĂ©galitĂ©.

Et voilĂ , le tour est jouĂ© : vous ĂȘtes dĂ©sormais prĂȘt Ă  acheter de la marchandise illĂ©gale dans l’anonymat le plus complet, en seulement deux minutes ! Si vous voulez rester invisible sur Internet, Tor sera votre meilleur ami. Eric, ingĂ©nieur en informatique, m'explique que "le logiciel prend les donnĂ©es et l’adresse IP de l’utilisateur et les fait rebondir dans le monde entier". De cette façon, votre adresse IP pourra aussi bien se trouver Ă  Tombouctou qu’à Las Vegas. Il devient alors impossible pour la police oĂč votre fournisseur Internet de vous localiser et de vous identifier. La porte du darknet vous est ainsi grand ouverte et vous pouvez acheter ce que bon vous semble. Louis m'explique que pour acheter sa weed, il a un site fĂ©tiche : Dream Market. Pour vous inscrire dessus, rien de bien sorcier, il vous faut :

  • un username (identifiant)
  • un password (mot de passe)
  • un withdraw Pin : (code Ă  4 oĂč 8 chiffres)

De la weed de tous les pays

Ce site est une sorte d’eBay de la drogue. Il est trĂšs simple d’utilisation et vous pouvez y acheter toutes sortes de came et en grande quantitĂ©. Louis me montre mĂ©thodiquement comment il procĂšde pour acheter sa weed. Tout d’abord, il lit attentivement chaque description faite par les vendeurs concernant le matos qu'ils proposent. Il regarde ensuite la provenance du produit : il ne veut que du made in France. C’est un peu le Arnaud Montebourg de la beuh. En rĂ©alitĂ©, il choisit français car les dĂ©lais de livraison varient en fonction de la gĂ©olocalisation du vendeur :

France : 48 heures de délai ;
Europe : de trois jours Ă  une semaine de dĂ©lai ;
États-Unis : d'une Ă  quatre semaines de dĂ©lai.

Une fois ces deux critĂšres calibrĂ©s, Louis m'explique que c’est avant tout la rĂ©putation du vendeur qui dĂ©terminera son choix. Les vendeurs sont notĂ©s par leurs clients, comme sur Uber ou Amazon. Les commentaires des autres clients vous renseignent sur la qualitĂ© des produits, les dĂ©lais de livraison et le type de dĂ©fonce de la came. On remarque que le site est construit comme n’importe quel autre site d’achat en ligne. Mieux encore, il est possible d’envoyer des inbox Ă  son vendeur. Via ces inbox, le client peut mĂȘme nĂ©gocier les prix !

Pour finaliser votre achat, c’est tout aussi simple. Si le produit vous plaĂźt, il vous suffit de le mettre dans votre petit panier en haut Ă  droite de l’écran et de passer en caisse. Avant cela, n’oubliez pas de passer au bureau de change, car le Darknet n’a qu’une seule monnaie : le Bitcoin. Pas d’euros, de dollars ou de francs CFA, mais bel et bien une Ă©quivalence en Bitcoins. Cette monnaie virtuelle et lĂ©gale assure l’anonymat bancaire Ă  ses utilisateurs.

Tout commence sur l’Internet lĂ©gal, oĂč des bureaux de change en ligne vous propose de convertir des euros en Bitcoins. AprĂšs un virement bancaire, votre argent virtuel est dĂ©posĂ© sur un compte Ă©lectronique. Ce compte fonctionne avec une suite de chiffres et de lettres. Cette suite devient l’identifiant de votre compte Bitcoins, que vous pouvez utiliser sur tous les sites d’achat en ligne du Darknet.

Plus je discute avec Louis, et plus je me rends compte qu’il est incroyablement simple d’acheter des produits illĂ©gaux sur le Web. Je dois admettre que je suis Ă©patĂ© par le monde parallĂšle que je dĂ©couvre. En quelques clics, Louis vient de me montrer comment acheter 20 grammes de weed, tout en gardant les pieds sous la table. Je m’interroge alors sur les mĂ©thodes de livraison et sur la qualitĂ© des produits.

Se fournir bien au chaud depuis son canapĂ©, entre deux Ă©pisodes de Breaking Bad : le concept est sĂ©duisant pour le consommateur. Sans le savoir, La Poste est devenue le premier dealer de France. Louis a fait le choix de recevoir sa weed directement Ă  son domicile. Il m’assure que cela ne craint rien puisqu’il n’y a aucune trace de sa transaction et qu’il n’a donnĂ© aucune information personnelle sur Dream Market. Par ailleurs, il prend son air de bobo et m’annonce fiĂšrement que de toute façon l’État Français ne traque pas les consommateurs mais les vendeurs. La weed qu'il reçoit chez lui est enrobĂ©e dans des sachets en plastique et mise sous vide.

Des utilisateurs bichonnés

Il arrive parfois que la marchandise reçue ne soit pas conforme Ă  la description faite par le vendeur, mĂȘme si Louis affirme que c’est trĂšs rare – cela ne lui serait arrivĂ© qu'Ă  six reprises. Il alors eu recours Ă  une sorte de service aprĂšs-vente sur-mesure. En effet, Dream Market bichonne ses utilisateurs au point d’avoir mis en place un onglet "litiges". Cette option est Ă  la disposition du client pour faire remarquer aux administrateurs du site que le vendeur n’a pas Ă©tĂ© rĂ©glo. Ils Ă©tudient alors la plainte du client et peuvent mĂȘme prendre l’initiative de contacter directement le vendeur en lui demandant de se justifier sur la plainte de son client.

Louis me soutient qu’à chaque fois il a Ă©tĂ© gagnant et intĂ©gralement remboursĂ© par le site. Mieux encore, il lui est arrivĂ© de recevoir des colis de weed gratuitement, si sa commande avait mis plus de temps que prĂ©vu pour arriver dans sa boĂźte aux lettres. Je comprends alors que le site fonctionne avec une vĂ©ritable dĂ©marche de fidĂ©lisation et que le business de la drogue en ligne est trĂšs lucratif. En enchaĂźnant les lectures de tĂ©moignages sur les forums,  j'entend un son de cloche unanime : l’administrateur se range quasi systĂ©matiquement du cĂŽtĂ© du client et non du vendeur.

Outre cette forme de confiance virtuelle entre client et vendeur, Louis m’annonce que pour rien au monde, il choisirait de repasser par un dealer de rue. La qualitĂ© du produit qu'il achĂšte serait meilleure que celle de n’importe quelle weed parisienne. Les prix y sont trĂšs attractifs et les quantitĂ©s respectĂ©es. C’est Ă©galement la simplicitĂ© du service qui l’a sĂ©duit, ainsi que sa rapiditĂ© et sa discrĂ©tion. Il ajoute mĂȘme qu’il lui arrive "de tomber sur des weeds de ouf qu’il n’aurait jamais pensĂ© goĂ»ter un jour dans [sa] vie". 

Le gouvernement totalement Ă  la ramasse

Chaque semaine, des centaines de milliers d'achats de drogue transitent par le Darknet. Les vendeurs se cachent dans les mĂ©andres d’un Internet clandestin pour devenir des trafiquants d’une nouvelle espĂšce : les dealers du Net. Fini les ambiances Ă  la Al Pacino avec des putes et de la coke, place au deal 2.0. En 2016, l'organisme Global Drug Survey a publiĂ© une Ă©tude Ă  laquelle 100 000 personnes ont rĂ©pondu Ă  travers le monde. D’aprĂšs cette Ă©tude, prĂšs de 12 % des sondĂ©s britanniques ont expliquĂ© se fournir sur Internet. L’une des raisons principales : les transactions seraient plus fiables et plus sĂ»res qu’au coin de la rue.

Le think tank Rand a fait une estimation du chiffre d’affaires de ces entrepreneurs d’un nouveau genre. "En prenant comme rĂ©fĂ©rence le mois de janvier 2016, le chiffre d'affaires global de ces marchĂ©s se situe entre 10,5 et 18,5 millions d'euros par mois", rĂ©sumait La Tribune en novembre dernier. Selon Bernard DebrĂ©, dĂ©putĂ© de Paris, "il est temps de tirer la sonnette d’alarme". Bernard DebrĂ© c’est ce dĂ©putĂ© qui, en juin 2016, s’était fait livrer de la coke, des champignons et de la weed Ă  l’AssemblĂ©e nationale. En faisant cela, il voulait  prouver aux autoritĂ©s qu’en quelques clics il Ă©tait facile de pĂ©cho de la came.

En France, seule une centaine de gendarmes, douaniers et policiers sont formĂ©s pour traquer les dealers du Web. Avec plus de 40 000 sites dĂ©diĂ©s Ă  la vente de drogue sur le Darknet, autant vous dire que les dealers ont de beaux jours devant eux. Certains se font cependant parfois choper, comme Ross Ulbritch, crĂ©ateur du site Silk Road. Vous vous posez alors cette question : "Pourquoi les autoritĂ©s n’agissent pas en prenant le problĂšme Ă  bras-le-corps ?". La rĂ©ponse est simple : le Darknet est un monde parallĂšle, un Ă©lectron libre que personne ne peut saisir.

 Le Darknet, pour le meilleur et pour le pire

Acheter de la weed est une chose, mais le Darknet offre des services bien plus obscurs que celui-ci. Cet Internet parallĂšle qui a plus de 3 millions d'utilisateurs n’a aucune limite : c’est un peu la poubelle du Web, lĂ  oĂč tout ce que l’humanitĂ© a inventĂ© de pire est rĂ©uni.

Avec la mĂȘme mĂ©thode, vous pourrez tomber sur des offres commerciales dĂ©lirantes : des armes lourdes Ă  partir de 400 euros, de la TNT, des cartes bleues volĂ©es mais aussi des organes Ă  greffer. Toujours dans le dĂ©lire le plus total, vous pourrez vous attacher les services d’un tueur un gage, rejoindre une communautĂ© nĂ©o-nazie ou terroriste, parier sur des combats avec mise Ă  mort ou bien encore consulter des sites pĂ©dophiles.

Mais le Darknet est aussi le fer de lance de la libertĂ© d’expression. Il y a certes des cybers dĂ©linquants, mais il y a Ă©galement des citoyens activistes oĂč des journalistes dĂ©fendant les droits de l’homme. En quelques clics, stoners, pĂ©dophiles, terroristes et protecteur des droits de l’homme peuvent se cĂŽtoyer sur un rĂ©seau commun.

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