Maison de Disque & Label : Le Guide ! | Linkaband ©
Maison de Disque & Label : On vous dit tout !
Pendant des annĂ©es, ĂȘtre signĂ© par un label Ă©tait considĂ©rĂ© comme un symbole de rĂ©ussite dans l'industrie musicale. L’histoire des maisons de disques existe depuis aussi longtemps que la possibilitĂ© d'enregistrer une mĂ©lodie, de la rendre Ă©ternelle. DĂ©sormais, Internet et les innovations numĂ©riques sont les nouveaux challengers qui accĂ©lĂšrent l'Ă©mergence d’artistes toujours plus originaux. Mais avec cette rĂ©volution, une vague d'amateurisme fait oublier, mĂȘme aux plus investis, toute la complexitĂ©, l’histoire et les diffĂ©rentes facettes de la professionnalisation. Ce guide sur les maisons de disque se prĂ©sente comme une roadmap vers la consĂ©cration de son Ćuvre et la comprĂ©hension du milieu dans lequel un musicien Ă©volue aujourd’hui.
@mikeferreira
Qui ĂȘtes-vous ? Un musicien qui souhaite signer avec une maison de disques ? Quelqu’un qui rĂȘve de devenir une rockstar ? Une personne souhaitant travailler dans le secteur de la musique ? Un fan curieux ? Un mĂ©lomane en quĂȘte d’histoires ? Ce guide est pour vous !
Car avec la comprĂ©hension, vient l'Ă©mancipation ! Que vous soyez auteur-compositeur, DJ, membre d’un groupe ou soliste, vous allez comprendre comment la musique arrive aux oreilles de votre public.
Nous vous dĂ©voilons tout ce qu’il y a Ă savoir sur les labels et maisons de disques, leurs histoires, leurs structures, les grands noms et les contrats qu’ils proposent aux artistes…
Qu’est-ce qu’un label de musique ?
Un label de musique, c’est avant tout une entreprise qui produit des artistes. Son but est de trouver de nouveaux talents et les accompagner dans leur processus d'enregistrement de leurs projets, la commercialisation de leurs Ćuvres et le dĂ©veloppement de leur carriĂšre.
A quoi sert une maison de disque ?
Les maisons de disques sont des entreprises, grandes ou petites, qui fabriquent, distribuent et promeuvent les enregistrements de musiciens qu’ils ont "signĂ©s". Les maisons de disques travaillent essentiellement autour de la vente, non pas exclusivement des disques, mais de la marque de l'artiste, son image. Elles se composent d’un grand nombre de dĂ©partements qui explorent toutes les facettes de l’Industrie et la maniĂšre de rendre un musicien rentable.
Quelle est la différence entre un label et une maison de disques ?
Ils sont trÚs similaires, voire totalement identiques. Mais la richesse du français permet d'en dégager une petite distinction.
Une maison de disques prend en charge la conception et la fabrication des Ćuvres musicales, comme le pressage d’un album et sa distribution. Alors que les labels sont une marque de fabrique qui travaille autour d’une image et d’une identitĂ© musicale. Les deux accompagnent un musicien dans la gestion de ses productions. Mais le label a tendance Ă rĂ©vĂ©ler un artiste alors que la maison de disque le propulse.
Un label peut vous donner un contrat avec une maison de disque, une maison de disque connu peut avoir ses propres labels. Il est gĂ©nĂ©ralement plus facile d'intĂ©grer une maison de disques qu’un label en particulier. Car la sĂ©lection Ă l'entrĂ©e repose sur des dĂ©tails plus stricts que le talent, il faut aussi partager une vision commune avec le projet du label. Mais un vrai bon contrat avec une maison de disque reste le synonyme de rĂ©ussite absolue dans l’industrie musicale, et ce, mĂȘme Ă l’air du streaming.
Ne soyez donc pas surpris si les deux termes se confondent au cours de cette lecture
C’est quoi un Label indĂ©pendant ?
Les labels indĂ©pendants fonctionnent de la mĂȘme maniĂšre que les grands labels. Au vu de leur taille, ils ne disposent pas des mĂȘmes moyens techniques et humains, ils externalisent donc de nombreuses responsabilitĂ©s comme les relations publiques. Cependant, moins tournĂ©s vers le profit, ils offrent plus de libertĂ© aux artistes, des contrats moins contraignants et un regard moins critique sur leurs Ćuvres.
Comment signer dans une maison de disque ?
Il faut avoir un projet musical cohĂ©rent, construit avec vos propres moyens et dans lequel vous avez engagĂ© beaucoup d’efforts aussi bien dans l’approche de la perfection musicale que sa communication. Cela dĂ©montre un savoir nĂ©cessaire de l’industrie et un professionnalisme vecteur de confiance. Car les maisons de disque ne cherchent pas seulement des musiciens talentueux, mais des collaborateurs fiables et avec une vision.
On ne gravit pas une montagne en commençant par le sommet. Les maisons de disque attendent une fanbase et une prĂ©sence solide sur les rĂ©seaux avant d’engager des discussions. Cette popularitĂ© est pour eux une garantie de clients potentiels s’il signe l’artiste. Donc, le secret : devenir incontournable.
@ Victoria_Borodinova
L'histoire des maisons de disques
1877 : La naissance
L'enregistrement sonore nĂ© en 1877 avec le cylindre phonographique qui apparaĂźt en mĂȘme temps que l’invention du phonographe par Thomas Edison. L'ancĂȘtre du disque enregistre les sons sur un cylindre recouvert d'une feuille d'Ă©tain. L'OpĂ©ration longue et dĂ©licate rend chacune de ces Ćuvres uniques et il n’en subsiste presque plus aucune aujourd’hui.
1890 : Les débuts de la production commerciale
Ce n’est que dans les annĂ©es 1890 qu’il devient possible de dupliquer les cylindres et les premiers disques Ă grande Ă©chelle. C’est le dĂ©but d’une production massive d’enregistrements Ă des fins commerciales.
Français, Britanniques, Allemands et AmĂ©ricains se ruent sur ce nouveau marchĂ© pour instaurer un leadership mondial et encore d'actualitĂ©. C’est le dĂ©but d'une vaste opĂ©ration qui s'Ă©tend aux quatre coins du globe avec l’instauration de filiales destinĂ©es Ă rĂ©cupĂ©rer les meilleurs enregistrements que les artistes locaux puissent offrir, afin de les exporter et de les importer vers de nouveaux publics.
Juste avant la PremiĂšre Guerre mondiale, le tourne-disque devient populaire et de coutume, mĂȘme dans les lieux les plus reculĂ©s de la campagne. La demande atteint donc son paroxysme et l’industrie poursuit son dĂ©veloppement avant d'ĂȘtre stoppĂ©e net par la Grande Guerre.
La société britannique Gramophone Co. aurait réalisé plus de 200 000 enregistrements en provenance des pays d'Europe, d'Asie et d'Afrique du Nord, et cela entre 1898 et 1921 : un record pour l'époque, mais pas assez pour faire un disque d'or aujourd'hui (500 000 unités vendues) !
1920/1930 : Les maisons de disque augmentent en nombre
Sans surprise, pendant la guerre, les ventes ont chuté, mais la musique finit toujours par se frayer un chemin. De nouvelles maisons de disques a plus petites échelles émergent du chaos pour concurrencer les grandes, malgré leur manque de moyens technologiques, car enregistrer reste trÚs coûteux à l'époque. La Finlande, le Danemark, la NorvÚge ou en Irlande tentent de s'émanciper dans les années 30, mais dépendent encore des grandes compagnies américaines, britanniques et de leurs ressources.
1930/1950 : La premiĂšre crise du disque
La dĂ©pression Ă©conomique mondiale arrive sans frapper au dĂ©but des annĂ©es 1930. En parallĂšle les premiers « clips », films sonores, et la radiodiffusion offrent de nouveaux moyens au public de se procurer des Ă©chantillons musicaux sans assister Ă un live. Ils font chuter de 90% les ventes de disques en comparaison avec la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente.
De nombreuses maisons de disques mettent la clĂ© sous la porte et la Seconde Guerre mondiale n’arrange rien. Les maisons de disques devront attendre 1950 pour retrouver des performances similaires Ă l’entre-deux-guerres.
1950 : La naissance des petites maisons de disques
C’est l'arrivĂ©e des disques Ă micro rainures, plus simple de manufacture et avec une durĂ©e d'Ă©coute prolongĂ©e qui fait renaĂźtre la demande de disques. Du cĂŽtĂ© des studios, l'introduction de la bande magnĂ©tique permet de simplifier le processus d'enregistrement. Il devient plus facile pour les artistes de sortir leurs EP.
@abderrahmanemeftah
1960 : L'Ăšre des cassettes
En 1960 les lecteurs de cassettes sont introduits sur le marchĂ© mondialement. Ils deviennent rapidement populaires aux quatre coins du monde. Les Occidentaux ne sont pas les seuls Ă ĂȘtre friands de cassettes, les pays arabes et asiatiques se les arrachent. Les musiciens rĂȘvent dĂ©sormais d’exporter leurs cassettes le plus loin possible, au grand plaisir des maisons de disques et labels de musique.
Mais avec les cassettes arrive le premier grand concurrent de l’industrie : le piratage. La duplication d'Ćuvre devient une opĂ©ration accessible alors que la lĂ©gislation sur le droit d'auteur et de la propriĂ©tĂ© intellectuelle a pris du retard par rapport au dĂ©veloppement technologique.
1980 : Le compact-disc débarque
1983 L'arrivée du compact-disc | Archive INA
2000 : Les majors du disque dominent
Si des milliers de maisons de disques existent, la plupart des disques produits sur les 5 continents sont rĂ©alisĂ©s par une douzaine d'Ă©normes sociĂ©tĂ©s internationales. Ceci est le produit d’une histoire qui favorise les pionniers de l’industrie. Par exemple, EMI, la deuxiĂšme plus grande maison de disques au monde, descend de la Gramophone Company qui a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1898.
Qui sont les 3 Majors de l’Industrie ?
Le terme « Major » dĂ©signe les 3 maisons de disques et leurs principaux labels qui rĂšgnent sur la quasi-totalitĂ© de l’industrie. En 2016, les « trois grands » dĂ©tenaient prĂšs de 70% de la part de marchĂ© mondial de la musique enregistrĂ©e : Universal Music Group (28,9%), Sony Music Entertainment (22,4%) et Warner Music Group (28,9%).
@jeffrey_lemond
Universal Music Group
Les principaux labels d'Universal Music Group sont Interscope Geffen A&M Records, Capitol Music Group, Republic Records, Island Records, Def Jam Records, Caroline Records, The Verve Label Group. Divers labels internationaux viennent également compléter cette liste.
Universal Music Group est une société américaine détenue majoritairement par le conglomérat de médias français Vivendi et la société technologique chinoise Tencent. Son siÚge social mondial est situé à Santa Monica, en Californie.
Leurs plus gros contrats sont Taylor Swift, Post Malone, Billie Eilish, Queen, Ariana Grande, Drake, Lady Gaga, The Beatles, Johnny Halliday.
Warner Music Group
Les principaux labels de Warner Music Group sont Atlantic, Warner Bros. et Parlophone.
Warner Music Group est une maison de disque américaine détenue majoritairement par Access Industries, la multinationale du milliardaire ukrainien Len Blavatnik. Son siÚge social mondial est situé à New York.
Leurs plus gros contrats sont Ed Sheeran, Madonna, Coldplay, Prince, David Guetta, Metallica, Led Zeppelin, Rolling Stones.
Sony Music Entertainment
Les principaux labels de Sony Music Entertainment sont Columbia Records, Epic Records, RCA Records, Sony Music Nashville et Provident Label Group.
Sony Music Entertainment est une société de musique mondiale américaine du groupe Sony Music qui appartient en dernier ressort au conglomérat japonais Sony. Son siÚge social mondial est situé à New York.
Leurs plus gros contrats sont Michael Jackson, Shakira, Beyonce, Mariah Carey, Celine Dion, Whitney Houston, Pink Floyd, MylĂšne Farmer.
Quelles sont les diffĂ©rentes branches d’une maison de disques ?
Vouloir signer avec une maison de disques est une chose, mais savoir rĂ©ellement ce qu’elle regroupe sous son toit, c’est comprendre tous les outils mis Ă disposition d’un artiste une fois que celui-ci signe un contrat.
Le conseil d'administration
Comme la plupart des grandes entreprises, si une maison de disque est une pyramide, l’ultime pierre au sommet de l'Ă©difice est le conseil d'administration et les dirigeants comme le prĂ©sident et le vice-prĂ©sident. Ce sont eux les pharaons de l’empire. Ils rencontrent rĂ©guliĂšrement les porte-paroles de tous les labels qu’ils regroupent afin de trancher sur les dĂ©cisions les plus importantes.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : La rentabilitĂ©
Le département Artiste et Répertoire (A&R)
C’est lĂ que tout commence ! Le dĂ©partement Artiste et RĂ©pertoire (A&R) sont les enquĂȘteurs d’un label. La branche d'une maison de disques qui est chargĂ©e de trouver de nouveaux talents et, surtout, de les convaincre de signer chez eux.
CachĂ©s dans le public lors d'un concert ou derriĂšre un profil anonyme sur les rĂ©seaux sociaux, ils surveillent attentivement les perles qu’ils ont dĂ©nichĂ©es. Ils ne se concentrent pas seulement sur la qualitĂ© de leurs maquettes, mais aussi leur comportement, comment ils se prĂ©sentent, quelle image ils vĂ©hiculent, leur professionnalisme...
Ils font preuve d'Ă©normĂ©ment de patience avant de se dĂ©voiler Ă l’artiste pour mener des nĂ©gociations entre eux et le label qu’ils lui prĂ©destinent.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : La crĂ©ativitĂ©
Réunion du département A&R dans le drÎlissime American trip, une belle caricature des maisons de disque, à prendre au second degré, bien sûr !
Le département marketing
Le dĂ©partement marketing d'une maison de disques s'occupe de la promotion des artistes via des campagnes de presse, l’affichage des tournĂ©es, la promotion des sorties d’album, et de tout ce qui est vendu en produit dĂ©rivĂ©.
Une Ă©quipe marketing identifie le public d’un artiste et regroupe des donnĂ©es dĂ©mographiques afin de pouvoir cibler les campagnes de vente et de promotions. Ils identifient le meilleur moyen d’atteindre les fans.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Son public
Le service de publicité
Si le dĂ©partement marketing cible les fans dĂ©jĂ existants, le service des publicitĂ©s essaye d’en trouver de nouveaux. Comme dans toutes les industries, la publicitĂ© a pour but de faire connaĂźtre un produit ou d'accroĂźtre la connaissance Ă son sujet. Sauf que dans ce cas il ne s’agit pas d’un produit, mais d’un artiste.
Les mĂ©dias sont leur champ de bataille. Un publiciste va devoir trouver un maximum d'opportunitĂ©s pertinentes pour qu’un musicien fasse sa promotion sur les rĂ©seaux sociaux, la tĂ©lĂ©vision, la radio et aujourd’hui les sites de streaming. Dans le monde du football, ce sont eux qui essayent de mettre Messi ou Ronaldo sur la couverture du prochain FIFA.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Sa popularitĂ©
Le département des nouveaux médias
Le dĂ©partement des nouveaux mĂ©dias est, comme son nom l’indique, nouveau. Il est le fruit d’une adaptation nĂ©cessaire de l’industrie face Ă l'essor des plateformes de streaming et des nouvelles formes de communication qui apparaissent presque annuellement. Leur but est que les stratĂ©gies de communication d’une maison de disque ne deviennent jamais obsolĂštes.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Ses supports de communication
Le département des promotions
Il existe plusieurs versions d’un seul ouvrage musical. La version originale, la version remastĂ©risĂ©e et les versions radio et tĂ©lĂ©. Le dĂ©partement des promotions veille Ă ce que tous les formats adĂ©quats existent afin de les distribuer Ă toutes les radios et chaĂźnes tĂ©lĂ© en respectant leurs chartes Ă©ditoriale et Ă©thique. Aujourd’hui il s'intĂ©resse aussi aux playlists proposĂ©es par les plateformes de streaming.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Sa diffusion
@aljandro
Le département des services créatifs
Le service crĂ©a est responsable de l'esthĂ©tique des graphiques impliquĂ©s dans les ventes, la publicitĂ© et d'autres facettes de l'industrie. Ils rĂ©pondent Ă la demande des services marketing et de promotion en leur offrant des supports graphiques (sets, pubs, emballages, design, maquette vidĂ©o) pour leurs campagnes. Ces derniers doivent aussi bien respecter l’image que promeut l’artiste et satisfaire l'Ćil de son public.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Son image
Le département de production musicale
Dans une maison de disques, le département de production orchestre la fabrication des disques et de leurs emballages. Ils sont soumis à un calendrier de sortie trÚs stricte et doivent anticiper le nombre d'unités qui seront vendues. Car toute la stratégie des départements vus ci-dessus dépendent du lancement du produit dont le département production à la charge.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Son disque
Le service des ventes et de la distribution
Le service des ventes et de la distribution joue le rÎle d'intermédiaire entre le service de production et les distributeurs. Ils gÚrent la prise de commandes et s'assurent de la disponibilité du produit.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Ses commandes
Le département international
Ce dĂ©partement est rĂ©servĂ© aux plus grands. Il concerne les artistes qui ont connu du succĂšs dans plusieurs pays ou territoires. La dimension de leur travail est plus d’ordre lĂ©gal que commercial. Le dĂ©partement international a la responsabilitĂ© de la protection des droits d'auteur qui dĂ©pend de juridiction locale. De plus, les contrats internationaux demandent des contrats avec de nombreuses infrastructures sur-place pour gĂ©rer la production, la distribution et la promotion. Donc leur but est de s’assurer que les stratĂ©gies des autres dĂ©partements sont respectĂ©es Ă l’Ă©tranger.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Son exportation
Le département de développement de l'artiste
L’existence et le bon fonctionnement d’une maison de disque reposent sur la vente et la distribution des Ćuvres de ses artistes. Le dĂ©partement de dĂ©veloppement de l’artiste est le seul qui ne s’occupe pas de la distribution, mais de celui qui livre le produit. Il s’occupe d’une facette plus humaine en amĂ©liorant son image de marque, sa prĂ©sence sur les rĂ©seaux, en les guidant dans ses prises de position et ses engagements. Cependant, ce dĂ©partement est aujourd’hui en voie de disparition, car les musiciens et DJ prĂ©fĂšrent dĂ©lĂ©guer cette responsabilitĂ© Ă des organismes ou personnes de confiance extĂ©rieurs aux maisons de disque. Aussi, beaucoup prĂ©fĂšrent arborer une image indĂ©pendante pour Ă©viter d'ĂȘtre Ă©tiquetĂ© comme un produit de maison de disque Ă leur tour.
IntĂ©rĂȘt principal pour l’artiste : Sa personne
Comment se faire repérer par une maison de disque ?
Pour rĂ©ussir Ă se faire repĂ©rer par une bonne maison de disque, il faut avoir accompli un travail prĂ©liminaire de grande qualitĂ© avec plusieurs morceaux originaux et auto-promus sur les plateformes et rĂ©seaux. Ces maquettes devront ĂȘtre produites dans des studios d’enregistrement. Puis, il vous faudra contacter par divers moyens des producteurs de maisons de disque.
Comment contacter une maison de disque ?
Le meilleur moyen d’entrer en contact avec une maison de disques se fait par l'intermĂ©diaire d'un directeur artistique lors de l'Ă©dition de la maquette de votre projet musical. Il n’y a aucune garantie, mais cette porte est la plus empruntĂ©e par les artistes, car les maisons de disque prĂ©fĂšrent sĂ©lectionner qu'auditionner.
Quel contrat les maisons de disques offrent aux artistes ?
Il ne faut jamais oublier qu’une maison de disques est une entreprise et qu'Ă ce titre elle est intĂ©ressĂ©e non pas par l'Ćuvre, mais par le profit qui reviendra Ă ses labels. Les deals posĂ©s sur la table sont gĂ©nĂ©ralement tournĂ©s Ă leur avantage, la nĂ©gociation demande donc une attention particuliĂšre.
@homajob
Le principal Ă©lĂ©ment d’un « deal » avec une maison de disque c’est la somme touchĂ©e par un artiste par unitĂ© vendue. Les redevances gĂ©nĂ©rĂ©es par l'enregistrement sont globalement captĂ©es par la maison de disque, mais l’artiste doit aussi pouvoir voir cet Ă©cart comme un investissement sur son avenir. En effet, en Ă©change, les artistes peuvent bĂ©nĂ©ficier d'un vaste rĂ©seau de relations professionnelles, de campagnes de marketing spĂ©cialisĂ©es et d'une plĂ©thore d'autres services que nous avons prĂ©cĂ©demment listĂ©s.
Il existe quatre clauses essentielles pour comprendre le contrat de disque :
1. L’ExclusivitĂ© des Services d'InterprĂšte
Le contrat de disque stipule qu’en plus d’une partie de ses droits sur l'Ćuvre, le musicien ou DJ doit fournir ses services d'interprĂštes pour le bon fonctionnement de la promotion. Mais un producteur n’a aucun intĂ©rĂȘt Ă investir sur un profil volatile. Ainsi, pour crĂ©er un projet musical sur plusieurs annĂ©es, capter l’essentiel des revenus et gĂ©nĂ©rer une marge de profits intĂ©ressante, il a recours Ă l'exclusivitĂ©.
L'exclusivitĂ© empĂȘche l’ensemble d’un groupe de musique de fournir ses services d’interprĂštes Ă d’autres artistes ou productions. C’est un engagement de taille pour l’artiste qu’il doit prendre en compte avant la signature.
2. La Durée du Contrat
La durĂ©e d’un contrat de disque ne se calcule pas dans le temps, mais en nombre d’albums ou d’enregistrements. L’artiste garantit Ă la maison de disque qu’il livrera un certain nombre d'Ćuvres avant son dĂ©part ou une renĂ©gociation.
Une fois le contrat signĂ©, toutes les Ćuvres qui font office d’indicateur temporel appartiennent donc Ă la maison de disque. C’est pourquoi, limiter la durĂ©e, permet Ă l'artiste d’avoir une porte de sortie s’il se retrouve en dĂ©saccord avec la production. La durĂ©e est aussi un motif important de rupture de contrat. Si l’artiste ne remplit pas ces promesses, il encourt des poursuites.
Cependant, a contrario, un contrat longue durĂ©e offre un confort Ă l'artiste qui n’a plus Ă se soucier d’un grand nombre d'aspects de sa carriĂšre. C’est Ă la fois une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs et une tranquillitĂ© d’esprit, car une fois le contrat signĂ©, fini les longues heures de dĂ©marchage, il n’y a plus que la musique.
Comme Orelsan et Grung, Ă©vitez de vous retrouver avec un album "inachevĂ©" et votre maison de disque qui vous court aprĂšs. (Comment c’est loin - 2015)
3. Le Budget investi dans l’enregistrement
Une clause rarement nĂ©gociĂ©e, mais qu’un artiste a tout intĂ©rĂȘt Ă obtenir. NĂ©gocier un budget c’est garantir que la maison de disque investira une somme minimale dans le projet de l’artiste. Pour les plus petites, cette somme dĂ©pend Ă©normĂ©ment des subventions ou des revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par la vente du premier album.
Nous rédigerons prochainement un article au sujet de ces subventions.
4. La Redevance
Il existe deux maniĂšres de partager les revenus d’un album : le pourcentage de chaque album vendu et le partage des revenus nets.
Le pourcentage de chaque album vendu : Généralement situé entre 10 et 16 % du prix de grossiste (destiné aux distributeurs) aprÚs la récupération des coûts de production.
Le partage des revenus nets : Un partage des bĂ©nĂ©fices aprĂšs l’exploitation d’un album. Ici aussi, il faut soustraire les coĂ»ts de production et des coĂ»ts de commercialisation investis par la maison de disque.
Dans tous les cas, il est fortement conseillĂ© de faire appel Ă une personne d'expĂ©rience dans le milieu et qui n’a pas d'affiliation avec la maison de disque. Un professionnel pourra vous guider vers le choix le plus rĂ©aliste et avantageux, car beaucoup de subtilitĂ©s apparaissent dans cette section du contrat.
Vous devez avant tout vous assurer que vous obtiendrez un remboursement de vos dépenses personnelles et un calcul avantageux des bénéfices de la vente en fonction des projections de la maison de disque et de votre avis externe.
DĂ©marrez votre carriĂšre avec Linkaband !
Vendre de la musique, c’est l’objectif d’une maison de disque, la faire vivre, c’est celui de l’artiste ! Le live reste encore l'expĂ©rience ultime pour public et interprĂšte, un art qu’il faut encore et toujours pratiquer, mĂȘme avec tous les appareils et interfaces qui cantonnent l'Ă©coute Ă une expĂ©rience individuelle.
@sebastiaanstam
DĂ©couvrez nos autres articles au sujet de la professionnalisation des artistes :
Avant leur nouvel album sortit du studio d’enregistrement et la signature d’un contrat avec une maison de disque, chanteurs, compositeurs, musiciens de tous les genres (punk, blues, hip hop, electro, funk, folk, soul...), les jeunes artistes de musiques actuelles et de musiques classiques ont besoin de pratiquer la scĂšne et de spectacle vivant. Et comme tout bon travail mĂ©rite salaire, Linkaband, offre aux professionnels du secteur musical des plans concerts !
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