Les principes pour progresser et BOOSTER en beatmaking . 2021

10 principes pour progresser en beatmaking - Composer en home studio




Bienvenue sur Composer en Home Studio ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon livre qui vous explique les 6 Étapes pour créer sa musique :Cliquez ici pour télécharger le livre gratuitement ! 🙂

Vous êtes vous déjà demandé ce qui fait qu’un producteur soit bon ou pas ?
Pour ma part, je me suis souvent demandé comment réussir à progresser en beatmaking.
Quand je me suis mis à la production musicale je ne savais pas où commencer. 
J’avais envie de créer ma propre musique mais je n’avais aucune idée de l’étape 1.
J’étais perdu.
J’avais beau regarder des tutoriels sur Youtube et pourtant j’avais toujours l’impression de stagner.
Et j’ai fini par abandonner… pendant plusieurs mois.
J’avais perdu motivation et j’avais l’impression de tourner en rond.
J’ai tenté de m’y remettre à plusieurs reprises mais je ne tenais pas plus de trois semaines.
Puis un jour, j’ai fini par comprendre une chose : il me fallait un chemin à suivre si je voulais progresser en beatmaking et devenir meilleur.
Et c’est là, ou je me suis rendu compte qu’il me manquait une méthode et un état d’esprit.
Pour trouver ce chemin je me suis intéressé aux méthodes de travail de beaucoup de producteurs et artistes, d’une part.
D’autre part, j’ai essayé de mieux comprendre ce qui marchait dans d’autres domaines et qui était applicable en beatmaking.

Ainsi, j’ai identifié 10 principes que j’ai appliqués pendant un an qui m’ont permis de progresser en beatmaking.

Avoir une routine

Bloquez-vous un moment dans votre agenda, par exemple

Avoir une routine de création est essentielle si on veut progresser en beatmaking.
Chaque matin, la 1ere chose que je fais en me levant (après le café) c’est de me poser devant mon PC et lancer Ableton.
Chacun doit trouver la routine qui lui convient le mieux (certains préfèrent le soir).
Cette idée vient de Stephen King qui chaque matin s’asseyait à sa table pour écrire quoi qu’il arrive.
Quand j’ai commencé le beatmaking, je n’avais aucune routine de création.
Je composais de temps en temps quand l’inspiration venait.
Le problème, c’est que parfois l’inspiration ne vient pas comme on le souhaiterait.
Ce qu’il faut comprendre c’est que comme un sport ou un instrument, plus on pratique plus on progresse.
Il est important de voir ça non pas comme une performance qu’on essaie d’accomplir mais comme un apprentissage
Et plus on pratique régulièrement plus on se donne une chance de s’améliorer.

Terminer ses compositions

Finir ce qu’on commence aide aussi à garder la motivation

On a vu qu’il est important de se créer des habitudes de créations pour progresser en beatmaking.
Mais pour s’améliorer réellement, il faut aussi terminer ses compositions.
En effet, beaucoup de beatmakers débutants commencent des productions qu’ils ne terminent jamais.
Et j’en fais clairement partie !
Pendant longtemps, c’est ce que j’ai fait.
Pour moi, il y a plusieurs raisons à cela :

  • Le manque de connaissances en MAO
  • Je n’étais jamais satisfait de ce que je faisais (ça ne sonnait pas comme ce que j’écoutais…)

Pour pallier le manque de connaissances j’ai appris comment faire une prod de A à Z. Il existe plein de tutoriels sur le sujet gratuit ou payant.
Et pour ne plus me sentir frustré par ce que je produisais, j’ai fini par adopter une mentalité de progression.
La mentalité de progression, c’est un état d’esprit où l’on se focalise d’abord sur le processus plutôt que sur le résultat.
On cherche à s’améliorer chaque jour en évaluant ce qu’on a fait et en répétant le processus créatif.
Mes attentes ne sont plus “Je dois faire le hit de demain” mais plutôt “je vais faire mieux que ce que j’ai fait avant”.
Le but c’est de finir ses compositions et non pas de faire la prod parfaite.

Comprendre la théorie musicale

Comprendre les bases théoriques aide grandement

Un des principes essentiels à suivre est de comprendre la théorie musicale.
Quand j’ai commencé la MAO, pendant longtemps j’ai composé sans avoir aucune notion théorique.
Et petit à petit j’ai pu finir mes compositions. Alors pourquoi s’embêter ?
C’est seulement lorsque je m’y suis intéressé que j’ai compris à quel point c’était indispensable. (et je suis encore très loin d’avoir tout compris)
C’est comme apprendre une nouvelle langue. Il faut connaître des mots de vocabulaire et savoir faire des phrases.
Et comme l’a dit le producteur illMind : 

“La plupart des producteurs ne le font pas. Soyez au-dessus du reste. Prenez le temps d’apprendre la théorie musicale.”

Il n’est pas nécessaire d’y passer 5 ans.
Avoir de bonnes bases vous offrira déjà beaucoup de possibilités créatives.
Par exemple, comprendre les gammes, tonalités et quelques suites d’accords sera utile notamment pour enrichir ses mélodies d’harmonies ou de contre mélodie.
Il existe des tonnes de vidéos et livres sur le sujet. 

D’ailleurs dites-moi en commentaire, si vous souhaitez que je vous en fasse une sélection.

Développer son oreille musicale

Notre capacité à comprendre et apprécier ce qu’on entend est essentielle quand on est music producer.
Premièrement, écoutez beaucoup de musiques de genres différents et même ceux qui ne vous attirent pas à priori.
C’est un conseil que donne Dennis DeSantis dans son livre Making Music: 74 Creative Strategies for Electronic Music Producers (qui est d’ailleurs un livre que je recommande pour progresser en beatmaking).
Ça vous aidera à comprendre ce qui marche aussi dans ces genres. 
Et qui c’est, peut-être que vous pourrez récupérer des idées sur la façon dont les percussions ou les voix sont mixées par exemple.
Deuxièmement, je vous conseille de faire des exercices de “Ear training” (entrainement de l’oreille en français ^^).
Grâce à cela vous reconnaitrez plus facilement des accords et mélodies.
J’utilise personnellement Ear Training qui est gratuit et très simple d’utilisation.
Par exemple, je pratique l’exercice des progressions d’accords et d’identification d’accords chaque jour.

Il existe d’autres sites comme par exemple, ToneGym qui a l’air plus complet (avec un système de points et de classement) mais qui est payant. 

Maîtriser l’équipement qu’on a

Maîtrisez ce que vous avez déjà

C’est vraiment top d’avoir du matériel de home studio de qualité.
Mais ça ne sert à rien si on ne sait pas s’en servir.
Et pour savoir s’en servir il faut non seulement connaître son fonctionnement mais aussi pouvoir produire sa musique avec.
Le souci quand on débute par exemple c’est qu’on doit apprendre à créer :

  • Une mélodie
  • Un pattern de drums
  • Une ligne de basses
  • Faire un arrangement 
  • Et savoir mixer

On doit aussi apprendre à se servir de son séquenceur.
Si en plus, on se rajoute des équipements supplémentaires on peut vite s’y perdre.
Quand j’ai commencé la MAO, j’ai fait cette erreur et j’ai perdu énormément de temps.
Je changeais de DAW et de contrôleur MIDI tous les 4 matins.
J’avais l’impression d’avancer.
En réalité, je passais mon temps à comparer des détails entre des claviers maitres que je n’exploite pas réellement.
Pendant ce temps, bien sûr je ne faisais pas beaucoup de musique.
Ça vaut aussi pour les plugins VST qui sont innombrables. 

Avoir de l’égo

Avoir l’audace d’aller là où on ne vous attend pas

Selon moi, pour devenir un artiste accompli il faut avoir un certain égo (ou le développer).
En effet, diffuser sa musique demande de l’audace
On prend le risque de se faire critiquer sur notre musique voire sur nous-mêmes.
Et ce n’est pas simple surtout quand on est par nature assez introvertie.
Mais pourtant c’est une étape importante à passer pour oser aller au bout de ses idées. (Et ne pas écouter la petite voix dans sa tête qui a tendance à s’auto-critiquer)
En sortant ses musiques, on aura des retours dont certaines constructives qui nous permettent de progresser.
Et de toute façon, on aura toujours des critiques de gens pour juger ce qu’on fait et ce qu’on est.
Alors, pour garder son intégrité artistique on doit savoir faire avec.

Aimer le processus créatif

C’est ici que vous allez passer des heures et des heures

Pour progresser en beatmaking, il faut aimer le processus créatif.
Ça peut paraitre évident mais c’est fondamental. Et ce n’est pas toujours le cas.
Parfois, on ne s’en rend pas compte mais on fait les choses sans trop se poser de questions.
On peut commencer la production et aimer ça début puis à force de rester dans les mêmes routines on finit par ne plus vraiment apprécier ce qu’on fait.
Peut-être qu’on s’y est mis pour d’autres raisons : vouloir gagner de l’argent, avoir une certaine notoriété ou pour refaire les mêmes prods de nos artistes préférés.
Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises raisons mais selon moi, en ne voulant que ça on se focalise d’abord sur le résultat et au lieu du processus.
Le problème ici, c’est que vous serez vite découragé au moindre échec.

Développer une culture artistique

Allez visiter un musée si ça vous plait

Développer une culture artistique permet d’enrichir son art.
Mais comment on fait concrètement ?
Comme je l’ai dit dans le 4e principe, il s’agit d’écouter différents genres de musique mais pas que.
En effet, développer sa culture c’est aussi s’intéresser à d’autres formes d’art comme le cinéma ou la danse par exemple.
J’ai donné ces deux exemples car elles interagissent beaucoup avec le son mais ça peut être aussi la peinture. 
Personnellement, je trouve que ça nourrit mon imaginaire et stimule mes sens. 
D’une manière ou d’une autre, cela m’amène à avoir des idées dans ma pratique.

Créer ses propres sonorités

Une onde sonore dans son habitat naturelle

S’il y a un bien quelque chose qui me fait gagner du temps lorsque je compose, ce sont bien les presets.
C’est génial de pouvoir en quelques minutes avoir des sons tout prêt à l’emploi. Malheureusement, ça ne correspond pas toujours au son qu’on aimerait.
De plus, ça condamne forcément à utiliser les mêmes sons que d’autres producteurs (si on prend le preset tel quel).
Ce n’est pas un problème en soi mais à un moment donné si on veut avoir sa propre identité sonore on doit pouvoir créer ses propres sonorités.
Et ça permet de pouvoir de créer les sons qu’on a en tête.

Expérimenter

Sortez des sentiers battus

Le fait d’expérimenter permet de sortir de sa zone de confort en tentant des choses qu’on ne ferait pas autrement.
En se mettant une contrainte par exemple, on s’oblige à prendre certains chemins qu’on n’a pas l’habitude de prendre.
Et à force de le faire, ça nous fait progresser car on se dépasse à chaque fois.
En se limitant par exemple, à un seul plugin pour toutes ses parties mélodiques on devra faire preuve de créativité pour réussir à avoir un résultat satisfaisant.

Pour conclure, expérimenter le plus souvent possible permet d’élargir ses horizons.

En bref

Pour finir, je dirais que tous ces principes sont importants mais que leur application dépendra du contexte et du niveau de chacun.
Personnellement, je ne les ai tous pas encore suivis mais je m’efforce de le faire pas à pas.
A vous de trouver lesquels vous conviennent et dans quel ordre.






 panne d'inspiration ? 8 exemples pour booster sa créativité

S'enfermer dans une cabane, enregistrer le bruit de ses fourchettes ou freestyler en livrant des pizzas : le confinement n'a jamais été un problème pour les rappeurs.
Écrit par Genono
Temps de lecture estimé : 9 minutesPublié le 
Face au confinement et aux difficultés à rester productif en jogging à la maison entre deux séances de binge-watching, nombreux sont ceux qui perdent en motivation au fil des semaines. C’est le cas pour les travailleurs mais aussi pour les artistes, qui doivent se réadapter : plus de clips à Dubaï, de showcases à Tourcoing, ou de nuits passées en studio. Loin de se laisser abattre, le monde du rap fourmille d’exemples qui nous prouvent que face à l’adversité de l’enfermement, les moyens de booster sa créativité existent. Et qu'il est même possible de tourner les contraintes à son avantage et de faire de la situation une période prolifique. Alors si vous vous sentez en panne d'inspiration, suivez ces exemples.

Faire participer son public

En 2016, Jul s’offrait sans trop de calcul un beau petit coup de comm’ en invitant ses fans à réaliser un morceau avec lui en live sur Periscope. Du choix des éléments composant la prod à l’écriture du texte, le titre « En live du Periscope » lui avait permis de renforcer outre-mesure le lien avec sa fan-base. Quatre ans plus tard, YL a repris le même type de concept en l’élargissant à une mixtape entière. Désireux d’offrir à son public un disque qui répondrait en tous points à ses attentes, il a profité du confinement pour communiquer directement avec ses fans via ses réseaux sociaux.
Les « vaillants », surnom des supporters d’YL, ont ainsi choisi les morceaux qui allaient composer le tracklisting de la mixtape. Les extraits proposés par le rappeur ont été soumis à un vote, pour ne conserver que les meilleurs, et les abonnés ont ensuite choisi le nom à donner à ces morceaux (piste 1 : Beretta ; piste 2 : Vaillante, etc). Une belle manière d’occuper le temps tout en rendant ludique la sortie de ce projet, d’autant que les fans ont aussi pu désigner le titre de la mixtape. Pas de surprise, celle-ci s’intitule donc « Vaillants ».

En prison ? En profiter pour écrire ou enregistrer

Certains observateurs un brin impatients ont comparé le confinement à une peine de prison, oubliant sans doute que les conditions d’hygiène et de sécurité, le degré de liberté, ou encore le confort, étaient incomparables. Reste que certaines occupations sont idéales pour passer le temps quelles que soient les conditions d’enfermement, comme l’écriture voire l’enregistrement d’un album. En France, l’enregistrement directement depuis la prison reste le fait d’initiatives exceptionnelles (comme la compilation « Shtar Academy » enregistrée par des détenus en 2013), contrairement aux États-Unis, où un rappeur comme Gucci Mane a publié plus d’une vingtaine de projets alors qu’il était derrière les barreaux.
L’écriture reste en revanche l’une des activités préférées des rappeurs enfermés, on se souvient par exemple que Booba a écrit une partie des textes de l’album « Mauvais Oeil » pendant sa peine, tout comme, plus récemment, Kaaris et « Or Noir Part.3 ». Alibi Montana racontait le mois dernier à l’Abcdr du Son les méthodes particulières d’écriture en prison : « Je cantine des feuilles, des stylos et je me mets vraiment à écrire à ce moment. Par période en prison, spécialement quand je vais au mitard, je suis obligé d’écrire de tête, et c’est quelque chose que je ne réussirai jamais à refaire dehors. »

Couper son bracelet électronique pour aller enregistrer un album

En 2011, le rappeur québécois Flawless Gretzky a été condamné à 6 ans de détention pour vol, possession et usage d’arme à feu. Sorti en conditionnelle cinq ans plus tard, il doit porter un bracelet électronique mais viole rapidement les conditions de sa probation. Il ne peut par exemple pas entrer en contact avec des individus déjà condamnés, ce qui ne l’empêche pas d’enregistrer un featuring avec Maino, rappeur new-yorkais qui a notamment passé dix ans en prison pour avoir enlevé et dépouillé un dealer. Retour derrière les barreaux pour Flawless.
De nouveau libéré en conditionnelle, Flawless Gretzky craque le soir de son anniversaire : ne sachant quoi répondre aux autorités carcérales qui lui demandent pourquoi son couvre-feu n’était pas respecté, il coupe son bracelet électronique et part en cavale. Enfermé en studio pendant deux mois (avant de retomber), il enregistre trois mixtapes, clippe six morceaux, et une bonne quantité de featurings. Comment justifier ça auprès de la justice ? Le rappeur a répondu : « Je voulais simplement terminer mes mixtapes et mes EP pour être certain que, lorsque je retourne en dedans, ma musique continue à faire du bruit. »

Se confiner volontairement pour rester focus

Contrairement à la majorité de la population, les rappeurs se confinent parfois volontairement pour se concentrer sur leur activité artistique. L’exemple le plus connu est celui de Jul et sa fameuse cabane de jardin, des conditions d’enregistrement à l’opposé de ce que l’on peut imaginer pour le plus gros vendeur de disques de l’histoire du rap français : « Avec des planches en bois, j’avais fait une table et j’avais installé un ordinateur, a ainsi confié le rappeur à Trax Magazine. Pour enregistrer j’appuyais sur REC et je devais courir jusqu’au micro ».
D’autres comme Alkpote ou 13 Block ont connu le même type d’isolement lors de périodes d’enregistrement. Stavo racontait ainsi celui de « BLO » l’an dernier chez Clique : « Tu peux pas bouger, tu peux pas voir quelqu’un. Tu te réveilles, y’a le studio, tu dors, y’a le studio ». Pas vraiment moyen de se changer les idées, donc, même s’il est possible de combiner travail et plaisir : en 2015, Alkpote et le groupe Butter Bullets se sont confiné en Franche-Comté pour l’enregistrement de l’album « Ténébreuse Musique », l’occasion pour eux d’enchainer raclettes et fondues entre deux séances.

Panne d'ordi ? Enregistrer un album entier dans un Apple Store

Lorsque le sort s’acharne, il existe deux façons de réagir : se résigner et accepter son destin, ou repenser les choses comme personne n’avait osé le faire avant, pour parvenir à son but. Prince Harvey, rappeur new-yorkais, a opté pour la deuxième solution quand, en 2015, son ordinateur puis son disque dur lâchent tour à tour, le privant des sauvegardes de l’album qu’il est en train d’enregistrer. N’ayant pas les moyens de racheter le matériel nécessaire, il doit improviser, selon lui pour « ne pas mourir avant que le monde sache à quel point je suis chaud ».
Aidé par deux employés de l’Apple Store de Soho à New-York, il va alors ré-enregistrer progressivement chacun de ses titres en plein magasin pendant seize longues semaines. Évidemment, il doit faire preuve d’une grande inventivité pour sauvegarder son travail : le contenu des ordinateurs étant effacé automatiquement chaque jour à minuit, il doit placer ses enregistrements dans la corbeille, seul emplacement sûr. Prince Harvey perd tout de même des données de temps à autre, comme lors d’une alarme incendie dans la boutique : il est alors évacué par la manière forte alors qu’il tente de sauvegarder. L’album est finalement publié à l’été 2015 sous le titre de « PHATASS », acronyme de « Prince Harvey At The Apple Store Soho ».

Utiliser les bruits du quotidien pour enrichir sa production

Le confinement est aussi l’occasion de revenir aux choses les plus simples et de se rendre compte que le moindre détail du quotidien peut révéler sa beauté. Dans le monde du rap, cela se traduit par l’utilisation d’objets d’une grande banalité. On pense par exemple à Rilès, qui a récemment vu l’enregistrement-maison d’un titre perturbé par un voisin un peu trop généreux en coups de klaxon. Plutôt que de s’en plaindre, le rappeur a suivi les suggestions de ses fans, qui l'invitaient à transformer ce son plutôt désagréable en élément instrumental. Le processus de création, visible dans le clip, nous prouve qu’un son très basique peut aboutir à quelque chose de très différent.
Même type de cheminement pour Zek sur le premier épisode de « Capartenluxxxe » : alors que sa fille lui rappelle qu’il doit faire la vaisselle, il se saisit de trois fourchettes et les tape entre elles. Quelques heures plus tard, la prod est prête, et le rappeur essonnien dispose du support idéal pour son retour aux affaires. La fin de la vidéo le voit saisir un rasoir électrique et remarquer le bruit de celui-ci, nous laissant peut-être un indice sur la suite de la série. L’inspiration tient parfois en peu de choses.

Obligé d'aller taffer, et alors ?

La belle fable de Moha la Squale, passé par la case prison avant de devenir la première égérie Lacoste issue du monde du rap, n’aurait peut-être jamais vu le jour sans un détail assez inattendu. Décidé à se tenir à carreau après sa libération, il se lance dans les démarches pour devenir auto-entrepreneur, et prend un job de livreur de pizzas. À l’origine, le boulot doit lui servir à aider sa mère et payer son inscription au Cours Florent, pour poursuivre son objectif de réussir en tant que comédien.
Seulement, Moha passe la moitié de son temps à parcourir les rues parisiennes en scooter pour accomplir des livraisons. Le temps est parfois long, et caché derrière son casque, écouteurs sur les oreilles, il se met à freestyler entre deux feux rouges. S’il est un amateur occasionnel de rap, c’est pourtant loin d’être sa première passion, d’autant qu’à la maison il a plus entendu de la musique kabyle ou de la chanson française. Quoi qu’il en soit, ce petit passe-temps va rapidement changer le cours de sa vie, puisque moins d’un an s’écoulera entre son premier freestyle posté sur Facebook et son premier disque d’or.

Impossible de bouger ? Utiliser ses yeux

Face au confinement, certains parviennent à maintenir une belle productivité et à tirer profit de la situation, tandis que d’autres s’enfoncent dans la procrastination, le binge-watching et la déprime. Pour tous, l’espoir de sortir le plus vite possible de cet crise agit cependant comme un moteur, et un moyen de ne pas sombrer. D’autres n’ont pas eu autant de chance, et n’ont pas pour perspective la sortie du tunnel. C’est le cas de Pone, producteur du groupe marseillais la Fonky Family, atteint de la maladie de Charcot depuis 2015, et donc victime de paralysie progressive de l’ensemble de ses muscles.
Enfermé dans son propre corps, Pone n’a cependant pas abandonné la production. Aujourd’hui, il se sert de ses yeux, l’une des seules parties qu’il arrive encore à contrôler parfaitement, pour composer au moyen d’un ordinateur. Non seulement il arrive à être particulièrement productif, mais en plus, il livre des productions d’une richesse assez exceptionnelle et d’un niveau général impressionnant. Alors on relativise, on arrête de se plaindre et on se met au boulot !

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